Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao comparaissent aujourd’hui, lundi 27 mai, devant le tribunal de grande instance hors classe de Dakar pour des accusations de diffusion de fausses nouvelles. Leur arrestation, effectuée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) sous l’ordre du procureur de la République, a eu lieu jeudi dernier.
Les accusations portées contre eux reposent sur les articles 255 et 254 alinéa 2 du Code pénal, qui sanctionnent respectivement la diffusion de fausses nouvelles et l’offense contre une personne exerçant des prérogatives du président de la République. Les propos des deux accusés, jugés extrêmement violents et inacceptables par Babacar Ba, ont suscité de vives réactions et une ferme condamnation, soulignant leur inappropriabilité dans un État de droit.
En parallèle, la communauté de Médina Baye a exprimé sa solidarité. Le Khalife Cheikh Mahi Niass a dirigé des prières vendredi dernier pour la libération de Bah Diakhaté et de l’imam Cheikh Tidiane Ndao, témoignant du soutien communautaire envers les deux hommes en difficulté.
D’un autre côté, Abass Fall a réclamé des mesures strictes contre les détournements de fonds publics, soulignant son désaccord avec les soutiens de Bah Diakhaté et ses partisans. Il met en avant l’importance de la lutte contre la corruption et la nécessité de maintenir l’intégrité dans la gestion des fonds publics.
Si Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao sont reconnus coupables des charges retenues contre eux, ils risquent des peines allant jusqu’à trois ans de prison ferme. La procédure en flagrant délit souligne la gravité des accusations et l’urgence d’une réponse judiciaire.
Le procès attire une grande attention médiatique et publique, étant donné les personnalités impliquées et les implications politiques et sociales des accusations. Il met en lumière les tensions actuelles autour de la liberté d’expression, de la diffusion d’informations et de la gestion des fonds publics au Sénégal.
