Stomy Bugsy devient le nouveau parrain de la 11e édition de la Nollywood Week

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Créé en 2013 pour mettre en lumière le cinéma nigérian, le festival de cinéma Nollywood Week vient de dévoiler le nom de son parrain pour son édition 2024 du 2 au 5 mai : l’acteur Stomy Bugsy.

Un acteur engagé pour la diversité et l’inclusion dans le cinéma français
De Jimmy Jean-Louis en 2015, à Angélique Kidjo en 2016 en passant par Jean-Pascal Zadi en 2023, cette année la Nollywood Week accueille un nouveau parrain prestigieux : Stomy Bugsy.

Stomy Bugsy, de son vrai nom Gilles Duarte, est un rappeur et acteur français reconnu. Il est l’un des membres fondateurs du groupe de rap le plus subversif, Ministère A.M.E.R, dont l’album 95200 est salué comme l’un des meilleurs albums de rap français.   En 1996, Stomy Bugsy décide de poursuivre une carrière en solo et publie son album à succès « Le Calibre qu’il te faut », qui obtient la certification double disque d’or. Cet album contient le tube « Mon papa à moi est un gangster » ; le Prince des lascars est devenu un gangster d’amour.   En complément de sa carrière musicale, il se lance dans l’univers du cinéma, multipliant les rôles marquants, notamment dans « Neg Marrons » en 2005 ou encore « Aliker », film lauréat du meilleur film de l’année aux Trophées des Arts Afro-Caribéens en 2009. Passionné par le 7e art, Stomy intègre l’école Method Acting Center, fondée par David Barouk, qui adopte les méthodes de Stanislavski et de l’Actor Studio à Paris. Sa quête d’excellence l’amène ensuite aux États-Unis où il perfectionne son art à la Stella Adler Academy of Acting à Los Angeles, promettant ainsi un avenir éclatant dans l’industrie cinématographique.   De retour en France, il rencontre David Desclos qu’il met en scène dans « Écroué de Rire », et avec qui il écrit plusieurs pièces de théâtre, dont « Un jour j’irai à Détroit ». En 2020, aux côtés d’acteurs comme Aïssa Maiga et Firmine Richard, Stomy Bugsy fait partie des personnalités du 7e Art à avoir réclamé dans une tribune une meilleure représentation des acteurs issus de la diaspora africaine dans le cinéma français. On le retrouve également dans la série télévisée « Léo Mattéi » aux côtés de Jean-Luc Reichmann, ainsi que dans l’émission « Les Grosses Têtes » avec Laurent Ruquier, où il a récemment rejoint l’équipe en avril 2024.

« Son talent, son énergie et son engagement ont laissé une empreinte indélébile sur plusieurs générations en France. C’est un fort symbole que Stomy Bugsy ait accepté d’être parrain de la 11e édition de la Nollywood Week, c’est aussi l’incarnation des ponts que nous tentons de créer et de consolider depuis maintenant plus d’une décennie avec ce festival entre l’Afrique, l’Europe et les diasporas mais aussi entre le cinéma et la musique. C’est l’agrégation de toutes ces énérgies qui permet à la Nollywood Week de rester un festival unique », a déclaré Serge Noukoue, co-fondateur de la Nollywood Week à Paris.

Nollywood, la seconde industrie de films au monde
Depuis 2009, le Nigeria est la deuxième puissance cinématographique au monde en nombre de films produits par an. Après l’Inde (Bollywood) mais devant les États-Unis (Hollywood), le Nigeria produit chaque année 2000 fims. Son public est évalué à 150 millions de spectateurs dans le monde. Les films nigérians sont aujourd’hui accessibles sur des plateformes telles que Netflix, Amazon Prime ou encore Disney+. Depuis sa création dans les années 1990, la production nigériane est de plus en plus qualitative et diversifiée.

Les nouveautés du Festival
Cette année, pour la première fois la Nollywood Week ne sera pas exclusivement
sur le grand écran. En effet, dans le festival s’ouvre cette année aux films en réalité
virtuelle, une des thématiques de cette édition aux cotés de l’animation et des jeux
vidéos. A vos casques donc pour découvrir quatre films en réalité virtuelle en
provenance de quatre régions du continent dont le film « Daughters of Chibok »,
faisant écho au terrible enlèvement de 276 collégiennes Nigérianes en avril 2014. Ce
film a notamment obtenu un prix au prestigieux festival de Venise. Une autre
thématique plutôt inhabituelle dans la sélection de ce festival, la condition LGBT
avec le film « Toutes les couleurs du Monde » du réalisateur babatunde Apolowo qui
propose un regard singulier dans un pays (le Nigeria) où l’homosexualité est toujours
interdite.

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