Le nouveau Premier ministre, Ousmane Sonko, est très attendu pour sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale par les Sénégalais, afin de connaître l’orientation de la vision du nouveau régime. De même, le chef de la primature est très attendu par la majorité, appartenant désormais à l’opposition et qui domine l’Assemblée nationale. Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, un Premier ministre fera une déclaration de politique générale dans une assemblée nationale où son camp est minoritaire. En effet, avec 83 députés, la coalition Benno Bokk Yakaar devance de trois sièges la coalition Yewwi/Wallu au pouvoir, assurant ainsi une majorité absolue. Les enjeux sont énormes pour Ousmane Sonko et son camp, qui sont exposés à une motion de censure pouvant dissoudre le gouvernement. Les prémices d’une motion de censure Pourtant, tout semblait partir sur de bonnes bases avec l’ancien régime de la coalition BBY et les nouvelles autorités en place depuis le 24 mars. Le mardi 16 avril, le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a reçu au palais présidentiel le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. Une rencontre que les analystes croyaient s’inscrire dans une logique d’arrondir les angles entre les pouvoirs écartelés entre deux bras, qui n’ont jamais eu envie de se joindre. Mais, comme Me Abdoulaye Wade en 2000 avait eu à négocier pour ses premiers mois avec les socialistes jadis majoritaires à l’Assemblée nationale, et de la même manière aussi, Macky Sall était obligé de trouver un consensus avec ses « frères »
