Exercice illégal de la médecine : Un blanchisseur de linge officiant à l’hôpital Fann, arrêté…

La Division des investigations criminelles (Dic) a démasqué un faux médecin. Buandier à l’hôpital Fann de Dakar, Moussa Fall exerçait en toute illégalité, la médecine dans sa clinique, sise à Liberté 6 extension depuis 2018.

D’aprés « Rewmi », les éléments de la Dic ont été informés des agissements délictuels de Moussa Fall, par une source anonyme. Pour en avoir le cœur net, ils ont envoyé un faux patient qui se plaignait de maux de ventre dans sa clinique sise à Liberté 6 extension. C’est après le départ de celui-ci que les limiers ont cueilli le mis en cause. Au cours de leur perquisition, ils ont saisi des ampoules injectables, des tubes de prélèvement, des thermomètres, des médicaments, la carte professionnelle du pneumologue, Aliou Niang, entre autres. Cuisiné par les enquêteurs, le faux toubib révèle qu’il travaille à la buanderie de l’hôpital Fann de Dakar. Il a appris la médecine sur le tas. Sur instruction des responsables de ladite structure sanitaire, il faisait des perfusions, prélèvements et pansements au service de réanimation. Toutefois, Moussa Fall a contesté avoir prodigué des soins au nommé Ousseynou Guèye. A l’en croire, il a su la maladie de ce dernier quand il était parti à Kaolack pour les besoins de la fête de Korité. Ainsi, il lui a recommandé de venir à Dakar pour se soigner dans les hôpitaux. Une version qu’a corroborée Ousseynou Guèye. À son tour, Dr. Aliou Niang a confié qu’il avait demandé au mis en cause de lui récupérer sa carte. Mais, depuis lors, il l’avait perdu de vue. Poursuivi pour exercice illégal de la médecine et usurpation de fonction, le prévenu a fait face hier, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. Marié et père de quatre enfants, il a réfuté avoir consulté l’individu qui s’est présenté dans son cabinet le jour de son arrestation. « J’ai fait 22 ans dans les hôpitaux. J’avais dit à l’enquête que je pouvais faire le travail d’un infirmier. J’ai exercé dans les services de réanimation et d’Orl. Ma mère est infirmière. Je voulais même faire une formation.

« , a-t-il lancé, tête baissée. 

Estimant que les faits ne souffrent d’aucune contestation, le Ministère public a requis une peine d’avertissement de deux ans avec sursis. La défense a sollicité la clémence. Selon Me Mamadou Guèye, aucune personne ne s’est plainte des agissements de son clien,t qui ne s’est jamais présenté comme étant Aliou Niang. Rendant sa décision, la présidente de la séance a condamné le prévenu à trois mois de prison ferme. Mais, elle a substitué la peine à un travail au bénéfice de la société. Le comparant a ainsi recouvré la liberté, après une semaine de détention préventive. C’est le juge de l’application des peines qui lui notifiera le travail le 9 juin prochain.

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