Amazon jugé ce lundi pour avoir proposé à la vente des poupées sexuelles à l’effigie d’enfants

Après les alertes de plusieurs associations, le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles avait demandé, en août dernier, à la plateforme de retirer ces poupées sexuelles

A l’époque, l’affaire avait scandalisé les associations de protection des mineurs. Le géant de l’e-commerce, Amazon,? sera jugé, à partir de ce lundi au tribunal judiciaire de Dieppe, pour avoir proposé à la vente sur son site Internet des poupées sexuelles à l’effigie d’enfants, rapporte Le Parisien, ce dimanche.

En août 2020, après le signalement de plusieurs associations, le secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet, avait demandé au géant du Web de retirer ces objets de la vente. « Suite aux alertes des associations que je remercie, j’ai demandé à (Amazon France) de mettre fin à la commercialisation sur leur plateforme de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants », a détaillé Adrien Taquet sur Twitter, « ce qu’Amazon France a immédiatement fait en s’engageant à rester vigilant. Bannir la pédocriminalité de notre société est de la responsabilité de chacun ».
Plusieurs associations parties civiles

Selon l’association « La Voix des enfants », qui s’est portée partie civile, Amazon doit comparaître devant le tribunal judiciaire de Dieppe, à partir de lundi, « dans le cadre de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) ». Plusieurs associations avaient déposé plainte, entraînant l’ouverture d’une enquête contre le géant du Web pour « exploitation d’images à caractère pédopornographique et diffusion d’images pornographiques susceptibles d’être vues ou perçues par des mineurs ».

« Ces images et ces ventes ne peuvent qu’entraîner des passages à l’acte. Aussi, La Voix de l’enfant déplore l’usage de cette procédure de CRPC dans la mesure où elle ne prévoit pas de débat public. Compte tenu de la gravité des faits, elle considère qu’un débat public d’intérêt général est essentiel afin de débattre sur le fond et lutter efficacement contre les violences sexuelles commises à l’encontre des enfants », a écrit l’association dans un communiqué de presse. Un homme, domicilié en Seine-Maritime, est lui aussi convoqué ce lundi au tribunal judiciaire de Dieppe pour avoir acheté une poupée sur le site.

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