Sondage Ifop: pas d’effet Waouh pour Bertrand, Véran progresse, Blanquer dégringole

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Xavier Bertrand ne capitalise pas, après l’annonce de sa candidature à la présidentielle, dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, alors que les membres du gouvernement de Jean Castex connaissent des fortunes diverses.

Le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand n’a pas renversé pas la table. L’annonce de sa candidature à la présidentielle dans le magazine « Le Point » et sur Europe 1 n’a pas déclenché une vague d’enthousiasme dans le monde politique, singulièrement à droite. Les Français semblent plutôt mitigés, selon les résultats du tableau de bord Ifop-Fidu-cial pour Paris Match et Sud Radio. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy recule de 4 points, ne recueillant plus que 39 % de « bonnes opinions». Voilà donc le candidat à l’élection présidentielle qui pointe à la 15e place et décroche par rapport à Emmanuel Macron (8e) et Jean Castex (9e). Une douche froide pour le Picard, qu’il convient de nuancer. Son entrée dans le match de 2022 lui fait perdre essentiellement du terrain à gauche (– 6) et chez les électeurs de La République en marche (– 10). Preuve qu’il « clive », un peu comme Nicolas Sarkozy en 2007, avant sa campagne victorieuse. Xavier Bertrand pourra se consoler avec sa nette hausse à droite (+7), notamment chez Les Républicains, où il séduit huit sympathisants sur dix. Ce qui constitue un bon socle de popularité à droite. Il recueille même 40% de «bonnes opinions» chez les lepénistes. À droite, deux personnalités reprennent des couleurs: Nicolas Sarkozy, en forte baisse le mois dernier, après sa condamnation par la justice, regagne 4 points, tandis que l’ambitieuse Valérie Pécresse poursuit sa trajectoire et progresse de 2 points. La patronne de l’Île-de-France fait jeu égal avec Xavier Bertrand chez les sympathisants LR (79%).

Macron et Castex stables

Si les Français sont globalement insatisfaits de la gestion de la crise sanitaire, ils épargnent l’exécutif en termes de popularité. Emmanuel Macron (– 1) et Jean Castex (– 1) restent stables à un honorable score. En première ligne depuis le début de l’épidémie, le ministre de la Santé, Olivier Véran, engrange 4 points et se hisse à la 4e place de ce palmarès. Devenu le « référent santé » des Français, le ministre médecin s’en tire très bien malgré les critiques sur son style parfois cassant. Il séduit les moins de 35 ans (+7), la gauche (+ 3) et les sympathisants LREM (+4). Symboliquement, il dépasse le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, lui en plein trou d’air (– 5). Mais c’est Jean-Michel Blanquer qui paie l’addition du troisième confinement. La fermeture des écoles coûte cher au ministre de l’Education nationale, qui recule de 5 points, soit 7 en deux mois. Les hospitalisations pour Covid des ministres Roselyne Bachelot (–3) et Elisabeth Borne (–3) n’ont pas créé d’effet de sympathie.

Marasme à gauche

Sur les dix premières personnalités de ce classement, Martine Aubry et Nicolas Sarkozy sont les seuls à ne pas avoir appartenu à un gouvernement d’Emmanuel Macron ! Cela démontre le défi auquel sont confrontées les oppositions. À gauche, les leaders sont en panne. L’ancien ministre Arnaud Montebourg, qui tente un come-back, perd 4 points ; Jean-Luc Mélenchon, candidat pour la troisième fois, dévisse (–5), l’écolo Yannick Jadot poursuit sa glissade (–2) tandis qu’Anne Hidalgo stabilise sa cote de popularité à 40%, après une perte de 6 points en mars. Sans stratégie, sans chef incontestable et sans idées neuves, la gauche est en plein marasme et court à sa perte en 2022 sans rassemblement.Capture d’écran 2021-04-06 à 09.19.18

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