Organisation de journée de lutte à l’arène Nationale : En l’absence d’un cahier des charges, les promoteurs obligés de mettre 1.000.000 FCFA sur la table.

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Inaugurée en grande pompe le 22 juillet 2018 par le président Macky Sall, sous la présence effective de son homologue Chinois Xi Jinping. L’arène nationale de lutte, ce joyau de 32 milliards FCFA, a commencé à recevoir les galas de lutte sénégalaise. Des journées de duels dont l’organisation nécessite pas moins d’un million FCFA. Une somme à verser par les promoteurs au niveau du ministre des sports (500.000 FCFA) qui en assure la gestion. Et une autre enveloppe de 500.000 FCFA a déposé au niveau de la police centrale. Une rondelette somme dont les promoteurs doivent impérativement s’acquitter en l’absence d’un cahier des charges…

Pour accéder aux 20.000 places de l’arène nationale de lutte, nichée à Pikine dans la banlieue Dakaroise, il faut obligatoirement se plier aux exigences du comité de gestion de la lutte (CNG) dirigé par le docteur Alioune Sarr, qui travaille en étroite collaboration avec le ministère des sports sous la houlette de Matar Ba. Beaucoup d’amateurs et peut-être même certains promoteurs du dimanche se posent la question de savoir : Comment faire pour organiser un gala de lutte à l’arène nationale ?

À cette interpellation, Thierno Ka, le chargé de la communication au niveau du CNG y apporte quelques précisions : « Pour la mise à disposition et l’utilisation de l’arène nationale. Pour le moment, en l’absence d’un cahier des charges, on demande aux promoteurs 500.000 FCFA en guise de participation aux frais. Parce qu’il y a des frais d’entretien et autres…» Ici la première information qui frappe, au-delà des 500.000 FCFA à payer au niveau du ministère des sports. C’est bien évidemment l’absence du cahier des charges. Un manquement qui laisse provisoirement le champ libre à des mesures conjoncturelles qui encadrent plus ou moins la gestion de l’arène. « Pour le moment ce n’est pas le CNG de lutte qui gère l’arène nationale. C’est le ministre des sports qui gère l’arène en collaboration avec le CNG qui détient par devers lui le calendrier des combats de lutte. » Précisera-t-il à, plusieurs reprises… 

Toujours selon Monsieur Ka, une autre somme de 500.000 FCFA devra également être versé au niveau de la police centrale pour l’aspect sécuritaire «  Les autres 500.000 FCFA sont réclamés par la police nationale pour le déploiement de 100 éléments destinés à la sécurisation de l’arène. C’est le promoteur qui verse directement la somme au niveau de la police centrale, pas au CNG de lutte. Insiste Thierno Ka en sa qualité de chargé de la communication du CNG qui se veut clair. Il faut souligner que la gestion du CNG est parfois qualifiée à tort ou à raison de nébuleuse.

De l’autre côté, c’est-à-dire dans la partie des promoteurs de lutte, Assane Ndiaye du groupe « Ndiaye Production » confirme tout cela. Tout en mettant en exergue l’absence de ce cahier des charges. « Pour le moment il n’y a aucun cahier des charges qui a été officiellement confectionné et mis sur la table. Donc nous ne pouvons que nous plier aux mesures en cours… On paye 500.000 FCFA qu’on verse au niveau du ministère des sports. Puis on verse une autre somme à hauteur de 500.000 FCFA au niveau de la police centrale qui met à notre disposition près de 100 elements. De là ils nous remettent un reçu qu’on dépose au Niveau du CNG. «  Une charge pas trop lourde semble avouer le boss de « Ndiaye production. » 

Dans toute cette histoire, il existe néanmoins une certaine forme de contrainte pour les « petits » promoteurs. Fallou production pourrait être de ceux-là, même si le monsieur a déjà eu à organiser des combats de lutte dans l’antre de l’arène nationale. Il reste assez mitigé dans son raisonnement. En effet, d’une part il concède assez logiquement le fait que les sommes demandées restent raisonnables si l’on se réfère au rapport « Qualité – prix. « Il faut minimum 1.000.000 FCFA pour pouvoir organiser une journée de combat de lutte à l’arène nationale. C’est assez logique vu le standing de l’arène nationale qui reste quand même assez huppé par rapport aux autres stades où se tenaient les galas de lutte. Si vous prenez le stade Demba Diop, on nous l’octroie  à 500.000 FCFA contre 150.000 pour disposer du stade Iba Mar Diop.» 

 Mais, d’autre part, avec la fermeture programmée du stade Iba Mar Diop (Le 12 janvier), et l’indisponibilité du stade Demba Diop. Seule l’alternative de l’arène nationale reste à portée de main. Un casse-tête pour beaucoup d’organisateurs à budget réduit… « Cependant ça reste un peu cher pour certains « petits » promoteurs qui ont un budget d’organisation assez réduit (Deux à trois millions environ…)  Je parle des promoteurs qui n’avaient pas besoin de tenir leur gala de lutte à Demba Diop. Avec la fermeture de ce stade, ils sont un peu en difficulté car n’ayant pas forcément la capacité de louer et de remplir l’arène national… » Financée par le gouvernement Chinois, cette structure moderne, construite sur 28 mois environ, tarde à être utilisée dans la plénitude de son potentiel. Avec son statut de complexe sportif multifonctionnel, l’arène nationale pourrait être davantage ouverte aux autres disciplines et manifestations sportives. 

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