Absence de la majorité des Présidents des États membres au Forum de Dakar : le Sénégal s’éloigne du G5 Sahel…

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À plusieurs reprises, des voix se sont élevées pour s’étonner, voire s’émouvoir de l’absence du Sénégal du G5 Sahel. Celle de l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio est incontestablement la plus audible. Combien de fois a-t-il plaidé pour l’entrée du Sénégal dans cet ensemble regroupant la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Tchad et le Niger.
La sixième édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’est ouvert ce lundi 18 novembre à Dakar, il doit enterrer son espoir de voir le Sénégal intégrer ce cercle apparemment bien fermé. En effet, sur les cinq pays composant le G5 Sahel, seule la Mauritanie semble avoir répondu à l’invitation du Sénégal.
Diplomatiquement, Dakar a voulu masquer ce qui ressemble fort à un camouflet en prenant les devants. Lors de ses innombrables sorties en prélude à l’événement accueilli les lundi 18 et mardi 19 novembre par le Centre de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio, le chef de la diplomatie sénégalaise a rabâché que « ce n’est pas un sommet de chefs d’Etat ». Amadou Bâ a insisté sur le caractère informel de ce Forum où les participants devront se sentir à l’aise, à mille lieues des exigences protocolaires.
Mais la logique voudrait qu’un tel rendez-vous sous régional où il est question de discuter des stratégies à mettre en branle pour sécuriser l’espace Sahel, en proie à une insurrection jihadiste, soit rehaussé par la participation des plus hautes personnalités des pays le composant.
En lieu et place de la majeure partie des chefs d’État du G5 Sahel qui étaient pourtant à Paris la semaine dernière pour parler sécurité, Dakar s’est contenté de seconds couteaux. Pis encore, certains pays concernés par la question terroriste n’ont même pas daigné envoyer une délégation à Dakar. Il s’y ajoute une autre absence qui ne saurait passer inaperçue. Celle de Moussa Faki Mahamat. Le chef de la commission de l’Union africaine s’est fait représenter par Pïerre Bouyoya, représentant spécial pour le Mali. 
Doit-on voir dans ces faits très importants pour ne pas être relevés, un isolement du Sénégal dans la lutte contre le terrorisme malgré la participation active de ses unités (armées et police), auprès des forces engagées dans cette campagne contre les jihadistes au Mali ? C’est tout comme.

Heureusement pour le Sénégal, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a fait le déplacement de même que le Premier ministre français et le vice ministre parlementaire japonais. La face est ainsi sauvée.

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