Le ministre de l’Économie, du plan et de la coopération, Amadou Hott, a annoncé que près de 150 000 jeunes ruraux vont bénéficier du projet d’appui à l’insertion des jeunes agri-preneurs du Sénégal dénommé « agri-jeunes Tekki ndaw gni » au terme de son exécution. Seulement, il s’agit d’une promesse de trop au regard des engagements électoralistes pris par le Président Macky Sall, promettant aux jeunes 100 000 emplois par an depuis la campagne électorale de 2012.
La nouvelle trouvaille de Macky Sall
Selon le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, « Les bénéficiaires de ce projet, au terme de son exécution sont estimés à 150.000 jeunes ruraux, dont 50.000 seront insérés dans une activité rémunératrice et durable dans les filières agrosylvopastorales et halieutiques ». M. Amadou Hott s’exprimait lors de la cérémonie de signature de la convention de financement du projet d’appui à l’insertion des jeunes agri-preneurs du Sénégal, dénommé « Agri-jeunes Tekki Ndaw gni ». Lequel projet a été mis en place en partenariat avec le Fonds international du développement agricole (FIDA).
L’ombre du Prodac plane…
« Le financement du FIDA est estimé à 30 milliards F CFA, mais il sera complété par des co-financements de la BAD, du gouvernement du Sénégal et aussi des bénéficiaires », a-t-il souligné, avant d’ajouter que « le coût global du projet est estimé à 50 milliards F CFA ». Ce projet agri-jeunes interviendra dans quatre zones agroécologiques du Sénégal, comprenant les Niayes, le bassin arachidier, la zone sylvopastorale et la basse et moyenne Casamance, soit neuf régions administratives du Sénégal. L’objectif visé selon lui, consiste à promouvoir l’inclusion socio-professionnelle des jeunes dans le monde rural, les exploitations familiales et les emplois rentables et créateurs de revenus, d’emplois décents et durables dans les chaînes de valeur agro-sylvopastorales et halieutiques.
Défi de développement
Le ministre a par ailleurs réitéré « la reconnaissance et la profonde gratitude du peuple sénégalais à l’endroit des autorités du FIDA pour l’appui constant qu’elles ne cessent d’apporter au Sénégal pour le relèvement du défi du développement économique et social ». Il s’est également réjoui que des travaux préliminaires qui ont été déjà accomplis pour une mise en œuvre rapide du programme d’ici quatre à cinq mois, pour que les jeunes et les femmes puissent bénéficier de ce projet.
Un bailleur enthousiaste
Pour sa part, Benoit Terry, représentant résident du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA), a déclaré que ce projet « est particulier dans le sens où il est exclusivement orienté vers la jeunesse ». A l’en croire, il y a eu tout un programme établi pendant les négociations pour mettre en place tout le système, de manière à ce que dès janvier 2020, le projet soit opérationnel sur le terrain. « C’est un encouragement à la jeunesse dans les villages pour que tous ces jeunes qui ont encore accès à l’agriculture et à l’exploitation familiale puissent la moderniser et s’engager dans l’entrepreneuriat agricole », fait-il savoir.