Ce qu’il faut savoir sur la différence entre la santé mentale et la maladie mentale

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La psychiatrie ne rime pas seulement avec la folie ; cela va au-delà. Il y a une grande différence entre la santé mentale et la maladie mentale. La santé mentale englobe la maladie mentale. Les signes précurseurs sont des anomalies qu’il faut savoir détecter et traiter avant que cela ne dégénère.
«Nous travaillons plus sur la prévention. Cela consiste à faire de sorte de prendre les devants pour que la maladie ne se propage pas. Ceux qui travaillent autour sont des psychiatres, des infirmiers psychiatriques, des psychologues et des travailleurs sociaux. Il y a une pluridisciplinarité», a expliqué le professeur Abou Sy, invité de «Sos Santé».
Psychiatre à l’hôpital Fann, le Dr Sy précise que 1 % de la population a la schizophrénie (folie). Pourtant, il reçoit en consultation plusieurs patients qui ont des troubles, de la souffrance qu’il soigne avant que ça ne devienne une maladie. «Si le patient ne peut pas gérer son stress, cela peut devenir grave, si on ne l’assiste pas».
Il faut noter que par définition, la santé n’est pas seulement une absence de maladie. Les familles ont donc une grande responsabilité et un rôle à jouer. «Il ne faut pas attendre que la personne soit dans un état critique pour l’emmener à l’hôpital», invite le docteur. 
Selon lui, une personne qui souffre n’est pas forcément une personne qui a des  douleurs. Certains ont mal parce qu’ils ne supportent pas la perte d’un parent proche ; d’autres ont un stress qu’ils ne peuvent pas gérer ; d’autres ont perdu la gaieté du cœur, des anomalies qu’il faut guérir en accompagnant la personne à temps. Si on attend que cela dégénère, les risques peuvent être graves. Il faut savoir détecter les signes et prévenir la maladie. Les populations ont besoin d’une éducation et d’une communication pour avoir cette culture.
A l’hôpital Fann, c’est un véritable travail à la chaîne. Les médicaments et la consultation sont souvent l’affaire des médecins. Le psychologue accompagne le patient à retrouver sa stabilité par voie de psychothérapie. L’infirmier fait un excellent travail au-delà de l’exécution de l’ordonnance. Un travail d’échange avec le patient et sa famille qui ont besoin de comprendre la situation. Cela s’appelle une thérapie familiale, analytique, entre autres, a expliqué le Dr Sy.

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