Complexe universitaire Cheikhoul Khadim : Touba s’érige en Temple du savoir !

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A jamais, cette date du 06 Février 2023 sera gravée dans les annales de l’histoire de la religion musulmane, voire de l’humanité tout simplement. Pour la première fois, depuis que le monde est monde, un homme, derrière qui se constitue un groupe de fidèles rompus à sa cause et suspendus à ses désirs et ordres, bâtit, sur fonds propres, une université à hauteur de trente-sept (37) milliards de nos francs. L’accomplissement est monumental, l’initiative est phénoménale, l’idée est sans précédent. Ce complexe, érigé au cœur de la ville sainte de Touba, est structuré en subdivisions complémentaires et participant à la formation de l’élève du berceau au tombeau, à son façonnement en tant que musulman accompli, humain aguerri et citoyen averti et consciencieux. La réforme de l’éducation mise en application dans ce complexe est celle que l’on attend depuis des lustres dans l’éducation nationale, et ce complexe vient l’introduire dans le processus de sa formation en mariant l’islam et la modernité, sciences religieuse et sciences modernes, le coran et la constitution…cette séparation observée dans l’éducation nationale entre l’école arabe et l’école française se trouve totalement abolie avec un programme homogène et commun.

Alors la question est, comment cette réforme se matérialise ?

Cette réforme introduite par le complexe Seexul Xadiim conçoit l’éducation et la formation comme un travail en chaîne où plusieurs fils s’accordent pour donner, à la fin, une personne imbue de sciences de tout genre et de valeurs c’est la raison pour laquelle la procédure de la formation est pensée en trois divisions :    

  1. 1. L’institut coranique : composé de salles de classe répondant aux normes, de dortoirs et de réfectoires, pour filles comme pour garçons, cet institut moderne très bien organisé est structuré de l’adhésion à la graduation (maîtrise du coran au récital et à l’écrit). En effet, l’enfant est accueilli depuis le bas âge, 6 à 7 ans, et formé dans une période estimée de 4 ans avec un programme précis que doit suivre à la lettre le formateur, ce dernier étant tenu par le respect d’un agenda bien défini. Puis l’enfant entame la phase de la maîtrise à l’écrit (beqi) déterminée en 2 ans, tout en commençant sa formation des sciences religieuses ( Majaalis). Il convient de noter aussi que les formateurs dans cet institut sont choisis à l’issue d’un examen rigoureux et minutieux de leurs compétences et maîtrise du coran et des sciences environnantes. A l’issue de cette première étape, cap au Majaalis.
  • 2. L’école des sciences religieuse (Majaalis) : le Majaalis est un type de formation entamé après la maîtrise du coran. A Touba, des séances de Majaalis sont organisées depuis des lustres dans la grande mosquée de Touba et dans plusieurs autres lieux de formation. On y apprend des sciences comme la grammaire arabe, les livres d’exégèse, l’art de la poésie arabe etc. Mais la réforme majeure qu’introduit le complexe, c’est la modernisation de cette formation au combien important et décisive. Désormais, elle se fait dans des salles de classe avec un parcours répondant à celui des écoles. En fait, elle se divise en trois étapes : l’étape fondamentale de trois ans (niveau BFEM), l’étape intermédiaire de trois ans (niveau BAC) dans laquelle le programme du Baccalauréat est dispensé de sorte à donner aux élèves les outils pour se présenter aux épreuves du bac de l’Etat à la fin de ces trois ans, l’étape supérieure (niveau licence). Au lieu d’enchaîner avec cette dernière étape, l’élève a la possibilité d’aller s’inscrire à l’université de Touba et suivre la branche qui lui intéresse. De plus, il a été ajouté dans cette école de Majaalis des matières que l’on ne rencontrait qu’à l’école moderne, telles les matières scientifiques (Mathématique, physique-chimie) et les sciences humaines (psychologie, sociologie, philosophie, histoire, géographie).
  • 3. L’université : c’est peut-être la division la plus connue et célèbre. Cette dernière phase dans le processus de la formation est celle qui complète le forçage et le façonnement de la personne. C’est là où elle sera amenée à être formée dans l’enseignement supérieur et de la recherche. L’université vient répondre aux besoins des jeunes qui, à la recherche d’une formation de qualité dans les branches distinctes, parcourent des kilomètres pour atterrir en Egypte, en Arabie-Saoudite en Algérie, au Maroc…Désormais, cette université concurrence celles étrangères dans tous les domaines : l’infrastructure, le programme, les formateurs, la gestion etc. une université hétérogène qui allie tous les types de science, pas seulement celles arabes. De plus, l’université vient répondre aux enjeux du moment en mettant en place des branches touchant l’agriculture et l’élevage. L’université peut recueillir également des étudiants d’autres pays venus spécialement puiser l’enseignement qu’elle distille.  

Touba est de nouveau mis en lumières par l’inauguration de ce complexe qui fera date. Cette deuxième ville du Sénégal, du point de vue démographique, se dote d’un cadre structuré d’apprentissage et de formation, de la base jusqu’à l’enseignement supérieur. Bientôt, on pourra constater des personnes bien formées et diplômées dont tout le cursus est fait à Touba, c’est inédit. Mais au-delà de la ville sainte, c’est le Sénégal qui s’honore de ce bijou scientifique.

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