DÉTOURNEMENT PRÉSUMÉ DE 30 MILLIONS F CFA :Alimata Sadya falsifiait les chèques de son employeur grâce à son stylo à l’encre effaçable 

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Fille de policier à la retraite, Alimata Sadya est un as du faux. La bonne dame falsifiait les chèques de son employeur grâce à son stylo à l’encre effaçable, pour voler l’argent de l’entreprise dans laquelle elle est la directrice administrative et financière. Malheureusement, elle a été prise et écrouée pour faux en écriture privée de banque, usage de faux et abus de confiance portant sur 30 millions de francs. Heureusement, elle a écopé de 2 ans de prison assortis du sursis, hier, après que son père a remboursé l’argent.

Fille d’un policier à la retraite, la quinquagénaire Alimata Sadya a l’imagination très fertile. La dame,Directrice administrative et financière d’une société de la place, avait une stratégie bien huilée pour s’emparer des sous de sa société sans laisser de traces. Ainsi, pour ce faire, lorsque son employeur devait émettre un chèque, elle lui remettait un stylo à l’encre effaçable. Après, elle modifie le montant et le destinataire du chèque. Deux ans durant, elle a dilapidé 30 millions F Cfa dans cette société où elle a travaillé pendant 24 ans. C’est suite à des faits d’abus de confiance, faux et d’usage de faux qu’elle a comparu hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar.
Sur les faits, elle a expliqué au tribunal que ledit stylo a été acheté par le plaignant. «Quand on avait des problèmes avec l’administration fiscale ou la douane, je faisais des facilitations avec l’argent que je détournais. Je n’ai pas utilisé l’argent à des fins personnelles. Je n’ai jamais failli. Je n’ai ni maison ni voiture. Ça me fait mal de voir mon père payer l’argent», a-t-elle déclaré devant la partie civile, le sieur Fawaz.
Ce dernier a,pour sa part, indiqué que Alimata Sadya avait accroché des amulettes à son fauteuil et à plusieurs endroits de son bureau. En guise d’explication à cela, la prévenue a répondu avoir sollicité des marabouts à plusieurs reprises pour le développement de l’entreprise. Elle a soutenu n’avoir jamais envoûté la victime puisqu’ils partaient ensemble auprès de ces marabouts.
Même si le père de la victime a remis un acompte de 10 millions F Cfa au plaignant, l’avocat de celui-ci a indiqué qu’elle a porté atteinte aux intérêts financiers de la société. Le parquet ayant requis 6 mois de prison dont 1 ferme, la défense a pour sa part confié au juge que le père de sa cliente compte vendre sa maison d’une valeur de 200 millions F Cfa pour payer le reliquat de 20 millions que la prévenue reste devoir au plaignant. Cet aveu de son conseil n’a pas réussi à la faire échapper à une condamnation, car le tribunal lui a infligé une peine de 2 ans de prison assortie du sursis et à payer à son employeur la somme de 20 millions F Cfa.

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