Le scandale Adji Sarr-Sonko « détourné » par les politiciens

La politique…au cœur de l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr

L’affaire Sweet Beauté est un véritable casse-tête. Il ne se passe plus un seul jour sans que cette affaire de viol qui oppose Ousmane Sonko et Adji Sarr ne refasse surface. Avec son lot de morts, elle est loin de dévoiler tous ses secrets. Les sénégalais attendent toujours d’être édifiés sur ce qui s’est passé dans les cabines de ce salon de massage. Mais cette vérité ne sera pas connue de sitôt. La politique s’est invitée à tous les niveaux du dossier. Ce qui bloque catégoriquement le bon déroulement de la procédure judiciaire enclenchée.

Le doyen des juges continue ses auditions dans l’affaire Sweet beauté pour situer les responsabilités dans ce scandale qui tient en haleine tout un pays. Devant le juge, le Dr Alfousseyni Gaye avait confirmé tous ses écrits dans son rapport. Le médecin avait même fait des prélèvements qu’il a remis aux enquêteurs. Cette affaire refait surface sans cesse et, à chaque fois, elle suscite des réactions inattendues. Mais la tournure qu’elle prend n’étonne personne. La politique occupe le début, le milieu et la fin de cette affaire.

Depuis son éclatement, on en a fait une affaire politique alors qu’elle ne concernait que deux citoyens sénégalais. Les partisans du leader du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail et l’Ethique (PASTEF) ont vite éventré l’idée d’une liquidation politique de Ousmane Sonko. Ce qui a provoqué un tollé à l’époque. Des jeunes se sont dressés comme un seul homme pour éviter la prison au maire de Ziguinchor. Comme la politique se règle par la politique, les gens du pouvoir ont pris langue pour Adji Sarr. Sur les réseaux sociaux, ils sont devenus de véritables avocats de la victime présumée.

D’ailleurs c’est ce qui a placé des personnes comme Mamour Diallo au cœur du «complot». Depuis l’éclatement de cette affaire, son nom revient sans cesse. D’ailleurs, certains pensent qu’il sera l’agneau du sacrifice. Mais que dire de tous ces leaders de l’opposition qui ne cessent d’alimenter le débat sur un potentiel «complot». En effet, avocats, journalistes, activistes et syndicalistes passent tout leur temps à profiter de cette affaire pour se refaire une santé politique. Les Dame Mbodj et Cie ont passé toute leur existence à taper sur Adji Sarr, ce qui leur a valu la sympathie des patriotes.

Si réellement l’État complote pour écarter Sonko comme ce fut le cas avec Khalifa Sall et Karim Wade, Pastef fait tout pour empêcher que la justice n’éclate dans cette affaire. Ce jeu du chat et de la souris risque de faire encore basculer le pays dans la violence. Les partisans de Ousmane Sonko ne laisseront jamais leur leader se faire emprisonner, même s’il a été déclaré coupable. Et les personnes au cœur du complot ne sortiront pas indemnes de cette affaire qui n’aurait jamais dû atteindre ces proportions. Si et seulement si la politique n’y était pas mêlée.

Désormais, c’est la justice qui est mise face à ses responsabilités. Peu importe la suite qui sera donnée à cette affaire, la République doit sortir gagnante de ce test grandeur nature. Les institutions sortiront renforcées de cette affaire si le droit est dit sans aucune complaisance. Ou alors, elle sera couchée à tout jamais et devenir une justice aux ordres. Le temps de la politique n’est pas celui de la justice. Tous ces laudateurs qui s’affolent pour gagner les bonnes grâces des «Sonko boys» doivent se mettre en tête que rien n’ébranlera la machine judiciaire. Après les quatorze morts et les nombreux dégâts des événements de mars, les Sénégalais ont le droit de savoir ce qui s’est réellement passé entre Adji Sarr et Ousmane Sonko. Mais tant que la politique continuera à dicter sa loi, le droit ne sera jamais dit dans cette affaire de viol. En attendant de lever tous les coins du voile, la rédaction de Xibaaru souhaite une bonne fête d’Aid El Fitr à tous les musulmans particulièrement à ses lecteurs.

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