IVG : «des filles d’hommes politiques et de religieux» avortent pour 150 000 à 250 000

L’avortement est interdit au Sénégal. Il n’est autorisé que dans le cas où la vie de la femme est gravement menacée. Et sous réserve de l’aval de trois médecins et le versement de 10 000 francs CFA (pour obtenir un certificat médical).

Les coupables d’avortement clandestin s’exposent à six mois à deux ans de prison ferme et à une amende de 50 000 à 1 000 000 de francs CFA.https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?client=ca-pub-8828150749052494&output=html&h=345&adk=3402280467&adf=3766598693&pi=t.aa~a.2990498183~i.3~rp.1&w=414&lmt=1651610299&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=3404016368&psa=1&ad_type=text_image&format=414×345&url=https%3A%2F%2Fwww.seneweb.com%2Fnews%2FSociete%2Fivg-laquo-des-filles-d-rsquo-hommes-poli_n_377736.html&fwr=1&pra=3&rh=329&rw=394&rpe=1&resp_fmts=3&sfro=1&wgl=1&fa=27&dt=1651610299046&bpp=5&bdt=3131&idt=-M&shv=r20220502&mjsv=m202204270101&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3D19c7df936f0cb69f-2229cb1215d1004a%3AT%3D1645922332%3ART%3D1651610254%3AS%3DALNI_Ma9oxGKB8MwnZFxWB-Hswtefs-04A&prev_fmts=414×345%2C414x345%2C0x0&nras=3&correlator=8389401200946&frm=20&pv=1&ga_vid=1643953472.1645922329&ga_sid=1651610250&ga_hid=298467021&ga_fc=1&u_tz=0&u_his=100&u_h=896&u_w=414&u_ah=896&u_aw=414&u_cd=32&u_sd=3&adx=0&ady=2269&biw=414&bih=719&scr_x=0&scr_y=1142&eid=44759876%2C44759927%2C44759837%2C42531533%2C31065741&oid=2&pvsid=3429742119276312&pem=467&tmod=1136876973&nvt=1&ref=https%3A%2F%2Fwww.seneweb.com%2F&eae=0&fc=384&brdim=0%2C0%2C0%2C0%2C414%2C0%2C414%2C896%2C414%2C800&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=128&bc=31&ifi=5&uci=a!5&btvi=2&fsb=1&xpc=tdRVLAMay7&p=https%3A//www.seneweb.com&dtd=66

Malgré les sanctions pénales encourues, les Interruptions volontaires de grossesse (IVG) non autorisées sont courantes au Sénégal. Elles représentent 50% des admissions aux urgences gynécologiques, révèle sous anonymat un gynécologue dans un article consacré au sujet dans le journal Le Monde du vendredi 29 avril.

«J’ai face à moi des femmes en détresse, prêtes à tout pour avorter, déclare le médecin, qui pratique les IVG jusqu’à douze semaines de grossesse. Elles risquent une perforation de l’utérus, des hémorragies, des problèmes d’infertilité, voire la mort. Je le fais par responsabilité morale.»

La même source confie au quotidien français qu’une quarantaine de femmes défilent chaque année dans sa clinique située «dans un quartier résidentiel de Dakar».

Ses tarifs ? 150 000 à 250 000 francs CFA. Ses clientes ? «Je reçois dans mon cabinet des filles d’hommes politiques ou de religieux, révèle-t-il. Eux peuvent payer. Mais les plus pauvres ?»

Les pauvres, elles, ont recours à des techniques rudimentaires. Lesquelles les exposent à des complications de santé, pouvant conduire notamment à la mort et à l’infertilité, ou à la prison.

D’ailleurs, Le Monde, citant l’administration pénitentiaire sénégalaise, rapporte que l’infanticide représente la première cause d’incarcération à la prison Camp pénal de Liberté VI. Ce chiffre hérisse les poils des militants pour l’élargissement de la loi autorisant l’IVG au cas de viol et d’inceste.

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