Professeur Souleymane Mboup : « Les risques du vaccin d’AstraZeneca sont …»

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Comme révélé en exclusivité par Dakaractu, l’Iressef a découvert un deuxième variant britannique au Sénégal. Cette souche du coronavirus a été isolée chez une patiente de nationalité sénégalaise. Cette découverte qui a été confirmée par les équipes du Professeur Souleymane Mboup, a été possible avec le renforcement des équipements de ce laboratoire implanté à Diamniadio depuis 2017. Mais pour le président fondateur de l’Iressef qui s’est prononcé sur le sujet en marge de l’ouverture, ce lundi 22 mars, d’un atelier sur les nouvelles techniques de séquençage, cela signifie que « les variants existent et circulent au Sénégal. « La deuxième c’est que ce virus circule à bas bruit. Même si on ne trouve pas, cela ne veut pas dire qu’il n’est pas là. Deux cas, c’est peut être pas beaucoup, mais c’est assez important pour dire qu’on doit tout renforcer parce qu’il est là », fait savoir le virologue. 
Le Professeur Mboup rappelle que « ce variant qu’on a trouvé est caractérisé par sa vitesse de propagation ». « Si vous voyez des troisièmes vagues actuellement, c’est essentiellement dû à ce variant britannique. Avec ce variant, la propagation est 70% plus rapide », ajoute-t-il tout en assurant que la surveillance va se poursuivre car il ne s’agit pas uniquement de déceler cette souche, mais de pouvoir caractériser tous les variants y compris celui vu pour la première fois en Afrique du Sud et dont la spécificité est de dévier la réponse immunitaire d’où l’inefficacité observée chez certains vaccins.

Le président fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) a aussi explicité la composition différente de ce nouveau variant qui, contrairement au premier découvert au mois de janvier dernier qui en avait six, présente huit mutations. Ce sont des virus qui subissent des mutations. Il y a beaucoup de mutations, mais il y a ce qu’on appelle des mutations majeures comme E484, Y501N. La première concerne les anticorps et l’autre la vitesse de propagation.

Avec le deuxième variant, on a trouvé des mutations qui ne sont pas encore décrites. Mais il a les caractéristiques du variant dit britannique », détaille le scientifique sénégalais qui n’écarte pas la possibilité de mettre en évidence d’autres variants avec des spécificités. Pour lui, cette découverte doit être le prétexte de renforcer les systèmes de détection pour une surveillance efficace et régulière.

S’exprimant sur la polémique sur l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca, le Professeur Souleymane Mboup a tenu à dépassionner le débat. À l’en croire, toute décision dans cette affaire doit être guidée par des faits scientifiques. Or, il a remarqué que « toutes les évaluations qui ont été faites montrent que les risques par rapport aux bénéfices sont extrêmement minimes ».
Fort de ce constat, il recommande la poursuite de la prise des vaccins. Mais comme la confiance n’exclut par le contrôle, le Professeur recommande aussi la surveillance pour éclairer l’autorité quand il s’agira de prendre une décision.

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