Les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir être vaccinés contre le Covid

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SONDAGE – Le principe de la vaccination fait de moins en moins débat en France car les Français y voient désormais une sortie de crise.

Est-ce l’effet de groupe? En deux mois, l’intention de vaccination a progressé de près de moitié: les Français sont désormais 61% à consentir à la piqûre, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et France Info. C’est 19 points de plus qu’en décembre 2020: «Il faut dire que depuis, une part finalement non négligeable de la population a reçu sa première injection», note le président d’Odoxa, Gaël Sliman, c’est-à-dire plus de trois millions de personnes. Mais si la campagne de vaccination poursuit son cours, la confiance envers le gouvernement ne convainc pas. Les trois quarts des Français estiment que la stratégie n’est ni «claire» (74%), ni «efficace» 72%).

Les retards à l’allumage du mois de janvier, conjugués aux rebondissements de l’actualité du vaccin AstraZeneca ont laissé des traces: 68% des sondés jugent que l’action du gouvernement «n’inspire pas confiance», qu’elle n’est «pas cohérente» (71%), ni «menée à bon rythme» (79%). Impossible, pour les trois quarts d’entre eux, qu’Emmanuel Macron tienne sa promesse de vacciner «tous les Français adultes qui le souhaitent d’ici la fin de l’été». Le consensus est quasi-total dans l’opinion: une écrasante majorité des Français, des plus jeunes aux plus âgés, des plus ruraux aux plus urbains, n’y croit pas. Emmanuel Macron ne peut compter que sur une courte majorité parmi ses sympathisants (59% d’entre eux) pour lui accorder leur confiance.

«Les démentir et parvenir effectivement à tenir cet engagement serait une belle opération pour Emmanuel Macron. Inversement, ne pas tenir cet engagement pourrait lui être très préjudiciable pour sa campagne de réélection», analyse Gaël Sliman. «Ce serait risquer de faire de cette promesse l’équivalent de la fameuse «inversion de la courbe du chômage» promise par François Hollande».

Le principe de la vaccination fait de moins en moins débat car les Français y voient désormais une sortie de crise: «pour vivre avec le virus il faut qu’on soit tous vaccinés», écrit un Français sur les réseaux sociaux, qui ont vu plus d’un million de messages à ce sujet en une semaine, selon Véronique Reille Soult, la pdg de Backbone Consulting. En revanche, la question des différents laboratoires soulève des inquiétudes: «quel est le bon? On ne sait plus» s’interroge un internaute.

Le consentement à la vaccination reste toujours conditionné par l’âge, le sexe et le milieu social des sondés. Les plus de 65 ans souhaitent davantage se faire vacciner (77%), tous comme les hommes (68%) et les urbains (66%).

Le sondage révèle un désir de retour à la normale, malgré des inquiétudes liées aux variants. «Les Français pointent du doigt les épidémiologistes, trop alarmistes pour eux», estime Véronique Reille Soult. «Ils pensent plutôt à la mise en place d’autotests et la responsabilité des Français. Ils demandent à ce que le gouvernement leur fasse confiance pour ouvrir enfin les musées, cinémas, salles de concert et restaurants», poursuit-elle.

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