Royaume-Uni : quarantaine renforcée, le porte-monnaie attaqué

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Ne pas crier victoire trop vite. Fier, Boris Johnson a annoncé ce dimanche que 15 millions de Britanniques avait déjà reçu au moins une première dose de vaccin contre le Covid-19. Le nombre de personnes ayant reçu les deux injections prévues par le protocole sanitaire s’élève à environ 500 000. Mais, malgré ce premier objectif accompli, le Premier ministre refuse de planifier un déconfinement et, au contraire, durcit les mesures contre la pandémie. Ainsi, à partir de ce lundi, chaque Britannique et/ou résident d’outre-Manche, débarquant d’un pays où les nouveaux variants sud-africain et brésilien font rage sera mis immédiatement en isolement dans un hôtel. Les passagers doivent désormais payer en avance dix jours dans un des établissements réservés à cet effet, avant leur arrivée sur le sol anglais. Trente-trois Etats sont inscrits sur la «liste rouge» gouvernementale, dont le Portugal, le Brésil et l’Afrique du Sud. La France n’en fait, pour l’instant, pas partie. En terres écossaises, en revanche, tous les pays sont concernés. Coût de la quarantaine : 1 750 livres (2 000 euros). Car il faut compter le transport, les repas et les tests que devront effectuer les confinés.

«Un petit pas vers la liberté»

Ce lundi matin, quatre bus ont donc déposé des voyageurs à l’hôtel Radisson Blu Edwardian, près de Heathrow, l’un des plus gros aéroports de Londres. Ceux-ci, à peine sortis de l’avion, ont dû emprunter une voie séparée des autres passagers pour récupérer leurs bagages et franchir les portes de l’aéroport. Une fois confinés, ils seront autorisés à quitter leur chambre pour quelques exceptions, comme pour faire de l’exercice. Le gouvernement britannique dispose actuellement de seize hôtels, contenant environ 5 000 chambres. Et 58 000 autres devraient bientôt être disponibles. Dans le secteur aérien, ces nouvelles mesures compliquent encore plus la gestion des arrivées et des départs. Ce week-end, la direction de l’aéroport a averti que les voyageurs pourraient faire face à des suspensions de vols ou à de longues files d’attente à la frontière, «jusqu’à presque cinq heures», affirme-t-elle dans un communiqué.

Mais «ces nouvelles mesures sont importantes pour protéger notre programme de vaccination», a affirmé le ministre de la Santé, Matt Hancock, ce lundi sur Sky News. Car si en Grande-Bretagne la campagne de vaccination va bon train, au 10, Downing Street, on redoute les nouvelles souches, qui pourraient nous faire «retourner à la case départ», selon la communauté scientifique britannique. Et le premier objectif de 15 millions de personnes vaccinées ne représente qu’«un petit pas vers la liberté. Il n’y a pas de repos pour les méchants», a ajouté le ministre de la Santé, faisant référence au virus. Alors, pour lutter encore un peu plus contre ces variants, les personnes arrivant d’autres destinations, comme la France, doivent désormais réserver un «Covid-19 test package». Ce kit, livré par le NHS (National Health Service), contenant deux écoutillons et deux flacons, permet aux arrivants de s’autotester le deuxième et huitième jour de leur quarantaine. Et ce, qu’ils soient isolés à leur domicile ou à l’hôtel. Le coût est, encore une fois, élevé : 210 livres (240 euros).

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