DIFFAMATION ET INJURES PUBLIQUES – MOUMINY CAMARA VS CESTI : Le procureur général requiert la confirmation de la première peine.

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Mouminy Camara du Saes/Cesti, condamné à défaut par le juge, a fait une opposition. La peine de 2 ans avec sursis pour diffamation et injures publiques a été confirmée. Poursuivis par Cousson Traoré Sall et Dominique François Mendy, il a été jugé hier à la Cour d’appel de Dakar.

Mouminy Camara du Saes/Cesti a fait face, hier, aux juges de la Cour d’appel de Dakar. Reconnu coupable des délits de diffamation et d’injures publiques en première instance, il a été condamné à six mois assortis du sursis et à allouer la somme de 2 millions de F CFA aux deux parties civiles Cousson Traoré Sall et Dominique François Mendy. Sa peine confirmée par le juge d’appel, le 7 décembre, le prévenu a fait une opposition, car il n’avait pas assisté à son procès. 

A la barre, les deux plaignants ont réitéré leur indignation, du fait que leur réputation ait été trainée dans la boue, dans un communiqué signé par le secrétaire général du Saes/Cesti. Le communiqué fait suite à la remise de 52 attestations à des étudiants béninois. 

Soutenant à la barre avoir été offensée jusque dans sa chair, Cousson Traoré Sall a déclaré : ‘’Alors que j’étais la directrice du Cesti, on a écrit que je suis une faussaire et que je fais du blanchiment, car j’avais remis des attestations à des Béninois. Or, je n’ai fait que continuer le projet négocié et entamé par mon prédécesseur, en respectant toute la procédure.’’ L’autre partie civile de renchérir : ‘’Ce que je n’ai pas supporté, c’est qu’il m’ait traité de lâche, de super menteur, de chien. Je suis un père de famille’’, s’est offusqué Dominique François Mendy. 

Face aux indignations des plaignants, le prévenu Mouminy Camara a contesté la paternité du communiqué. A l’en croire, le texte a été rédigée par la section syndicale. S’agissant de la diffusion du document dans la presse, le syndicaliste persiste dans ses dénégations, en alléguant qu’il n’a jamais été informé du communiqué, car il y a une cellule de communication.

Maitre Moussa Sarr a ainsi demandé l’infirmation de la première peine et la relaxe de Mouminy Camara. Après avoir soulevé la nullité de la citation directe, la robe noire considère que même si le syndicaliste l’avait envoyé, cela ne fait pas de lui l’auteur de la diffusion. L’avocat général a, pour sa part, requis la confirmation de la peine d’instance et le rejet de l’exception soulevée par la défense. 

Maitre Djibril Wélé, avocat des parties civiles, a sollicité l’infirmation partielle de la première peine, en réclamant la somme de 25 millions de francs CFA pour laver l’honneur de ses clients. En ce qui concerne l’exception soulevée par Me Moussa Sarr, Me Wélé martèle qu’il a fait une citation correcte.

La décision sera rendue le 15 février prochain. 

Source : Enquêteplus.

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