Haïti: une journée clé pour le futur politique d’Haïti

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Ce dimanche 7 février est une journée clé pour le futur politique d’Haïti. Selon l’opposition politique et quantité d’organisations de la société civile, le mandat de Jovenel Moïse est arrivé à terme. Le camp présidentiel interprète différemment la Constitution et table sur un départ du pouvoir le 7 février de 2022. L’incertitude plane sur le pays qui redoute des violences, avec une colère populaire exacerbée par le soutien des États-Unis au président.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince,  Amélie Baron

Jovenel Moïse sera-t-il encore président ce dimanche après-midi ? Pour l’opposition politique, les organisations féministes, les défenseurs des droits humains, le clergé catholique ou encore la fédération des barreaux, la réponse est « non ».

Pour eux, le mandat de 5 ans du président est terminé car il avait débuté dès l’issue des élections organisées fin 2015, même si celles-ci ont été annulées en raison de fraudes. Devant cette défiance, l’intéressé répète depuis des semaines qu’il ne laissera le pouvoir que le 7 février 2022, se basant sur la date de sa prestation de serment, en 2017. Mais il n’avait pas adopté cette même lecture de la Constitution quand, en janvier 2020, il avait lui-même publiquement constaté la fin des mandats de parlementaires élus lors de la même élection que lui.

Vendredi, Jovenel Moïse a reçu un soutien de taille quand le département d’État américain a annoncé qu’il faudra l’élection d’un nouveau président pour prendre le pouvoir le 7 février 2022. Les opposants politiques ont balayé cette position d’un revers de la main, arguant qu’il ne revenait certainement pas à un pays étranger de statuer sur l’interprétation de la Constitution haïtienne.  

 À lire aussi : Haïti: la société civile dénonce le soutien appuyé de l’ONU à Jovenel Moïse

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