Donald Trump trop « imprévisible », Joe Biden va le priver d’une prestigieuse coutume

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Comme le veut la tradition, les anciens chefs d’État américains continuent de recevoir des notes des services secrets. Une coutume que Joe Biden ne souhaite pas appliquer à Donald Trump, pour éviter d’éventuels abus.

Quand ils quittent la Maison-Blanche, les anciens présidents américains continuent de bénéficier d’un certain nombre d’avantages inhérents à leur ancienne fonction. En plus d’une retraite et de moyens en bureaux et en personnel administratif, Donald Trump peut prétendre à recevoir des informations hautement sensibles : des notes confidentielles des agences américaines du renseignement. Alors que son départ du Bureau Ovale a entraîné une insurrection, l’ex-magnat de l’immobilier pourrait ne pas obtenir cette faveur, comme le relate l’AFP, dont se fait l’écho L’Obs ce samedi 6 février.

Ce vendredi 5 février, Joe Biden a accordé une interview à la chaîne CBS, durant laquelle il a émis des réserves sur la communication de telles informations auprès de son prédécesseur, pas vraiment le bienvenu à Mar-a-Lago depuis qu’il s’y est réinstallé avec sa compagne Melania Trump. « Je pense qu’il n’a pas besoin de recevoir les briefings des renseignements, a affirmé le nouveau président américain, qui compte bien tourner la page Donald Trump en débarrassant le Bureau Ovale des curieux objets de son ancien occupantQuel sens cela a-t-il de lui donner un briefing des renseignements ? Quel impact a-t-il encore, au-delà du fait qu’il pourrait déraper et dire quelque chose ? » Par cette prise de position, Joe Biden a mis en cause « le comportement imprévisible » de l’homme d’affaires républicain, en prenant en exemple les événements du 6 janvier.

Des risques pour la sécurité du pays

Pour rappel, cinq personnes ont perdu la vie lors de l’invasion par des manifestants pro-Trump du Capitole, à Washington, alors que le Congrès devait certifier la victoire du candidat démocrate. En récoltant ces notes secret-défense, Donald Trump pourrait en faire mauvais usage, en révélant leur contenu par exemple, ce qui pourrait mettre en péril la sécurité du pays. Déjà en mai 2017, le milliardaire de 74 ans avait suscité la polémique en révélant à la diplomatie russe des informations classées confidentielles sur Daech. Pour l’heure, Donald Trump est sous le coup d’une procédure de destitution, la deuxième depuis sa prise de pouvoir à la Maison-Blanche. Il sera jugé au Sénat dès ce mardi 9 février pour « incitation à l’insurrection ». Il risque l’inéligibilité s’il est déclaré coupable par les sénateurs. Une manière de bloquer toute tentative de retour dans le Bureau Ovale en 2024.

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