Pourquoi le pr Macky est devenu impopulaire : Ces mesures de irritent les Sénégalais

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Jamais le Président Macky Sall n’est tombé aussi bas sur l’échelle d’estime des Sénégalais. L’impopularité du chef de l’Etat trouve ses causes dans les actes qu’il a posés récemment. Il semble sourd au cri d’orfraie de son peuple.

Dans la série de mesures impopulaires prises par le Président Macky Sall, le couvre-feu est sans doute celle qui est la plus mal comprise par les Sénégalais. En effet, autant il a un impact négatif sur la lutte contre la pandémie de Covid-19 autant il a des conséquences fâcheuses sur leurs maigres revenus. Au plan sanitaire, le couvre-feu a transformé par exemple les transports publics en véritable cluster de la pandémie. Les passagers s’entassent dans les véhicules le soir pour éviter de se retrouver dans la rue, au-delà de 21 h, nez à nez avec les forces de sécurité qui, très souvent, ne les ménagent pas.

Au plan économique, les Sénégalais qui, en grande partie, évoluent dans le secteur informel ont vu leurs revenus diminuer drastiquement. Certains rentrent, le cœur meurtri, le soir chez eux sans avoir de quoi assurer la dépense du lendemain. Et leurs vociférations est de plus en plus audibles. « Waadji lor naniou ! Ngrosi vraiment fate naniou ! Léka touniou nanatouniou ! » (le gars nous cause du tort ! le type vraiment nous étouffe ! Nous ne mangeons plus ne buvons plus !), se plaignent-ils à haute voix en parlant du Président Macky Sall qu’il n’appelle même plus par son nom, par dépit. Un sentiment général car les récriminations proviennent aussi des rangs des militants de l’APR et de la majorité « Benno Bokk Yaakaar ».

D’autres faits récents ont également choqué les Sénégalais. Il s’agit de la dernière composition du gouvernement. Au moment où tous les Sénégalais s’attendaient à des mesures fortes pour contrer la vague d’émigration clandestine avec son lot de morts dans la frange jeune, le Président Macky Sall privilégie les calculs politiques pour neutraliser son opposition. Il nomme Idrissa Seck à la présidence du Conseil économique social et environnemental (CESE). Un poste où le leader de Rewmi va, tout au plus, inaugurer les chrysanthèmes car n’ayant aucun pouvoir de décision dans la marche du pays.

A tout cela, s’ajoutent les multiples scandales financiers, qu’il n’est pas utile de citer ici parce que proverbiaux, et qui renvoient aux Sénégalais l’image d’un groupuscule de prédateurs qui s’accaparent des ressources du pays. Le tout dans une ambiance de mépris condescendant dont les effluves s’échappent de la bouche de Mansour Faye, beau-frère du Président Macky Sall, invitant les Sénégalais qui n’ont pas les moyens de l’Autoroute à Péage d’emprunter la Route nationale. Laissant apparaître deux types de Sénégalais ; ceux qui ont Tout et se permettent Tout et ceux qui manquent de Tout. Comme dans une République qui danse au moment où le peuple se meurt.

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