DES PRODUCTEURS DE LAIT LOCAL RÉCLAMENT DES MESURES ’’RAPIDES’’ ET ’’EFFICACES’’ POUR SAUVER LA FILIERE

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« Sauver le lait local ouest-africain dans un contexte de pandémie de COVID-19 » : c’est le cri du cœur lancé par les producteurs, interpellant la CEDEAO.

En effet, plus de 55 organisations de producteurs et productrices de lait local de six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, membres de la campagne « Mon lait est local », ont marché virtuellement pour demander aux chefs d’États de la CEDEAO, d’agir lors du Sommet Ordinaire de la CEDEAO pour sauver la filière « lait local ».

« Non seulement on n’arrive pas à vendre [notre lait] comme on veut, mais on a subi d’énormes pertes. Si cette activité est arrêtée, il va de soi qu’il n’y aura plus de nourriture, ni de soins pour notre famille », déplore Alima Tall, productrice laitière au Burkina Faso.

Déjà plus de 36 000 personnes ont signé la pétition, exulte la coordinatrice de la Campagne Régionale « Mon lait est local », Hindatou Amadou. Qui enchaîne : « Nous attendons des dirigeants de la CEDEAO des mesures rapides et efficaces, notamment le financement et la mise en œuvre du Programme Prioritaire d’Investissements pour la promotion des chaînes de valeur du lait local. Des millions de personnes sont concernées. »

En effet, la crise de la Covid-19 a entraîné « une paupérisation » du secteur agropastoral qui fait vivre 48 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, rapporte le document. Qui indique : « déjà injustement concurrencé par des importations de poudre de lait européen bénéficiant de subventions et de tarifs douaniers avantageux, le lait ouest-africain a subi les conséquences de la pandémie de Covid-19. Celle-ci a montré partout dans le monde, et notamment en Afrique, l’importance des productions locales. Alors que le commerce international et les importations sont fortement perturbés, que les transports des biens et des personnes sont ralentis, voire suspendus, que les économies nationales sont durement touchées, produire localement apparaît comme une solution évidente à court et long termes. Les productions locales permettent une autonomie vis-à-vis des importations et des crises internationales, permettent aux producteurs locaux et leurs familles de vivre de leur production, de relancer l´économie locale et de créer des emplois et enfin aux consommateurs de disposer en quantité de produits nutritifs et de qualité.

La CEDEAO a fait de la filière « lait local » un de ses enjeux prioritaires pour les dix prochaines années mais force est de constater que la mise en œuvre est très lente », conclut le document.

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