Contentieux autour d’un chantier sur la corniche : Barth’ entendu par la gendarmerie

La guerre entre Barthélemy Dias et les promoteurs du terrain, objet de contentieux avec la mairie de Mermoz-Sacré Cœur, entre dans une tournure judiciaire. Entre accusations et contre-accusations, les deux parties entrent dans une bataille à l’issue incertaine.

Il s’était longtemps confiné dans des actions sociales en s’éloignant du tumulte. La famille Ngom, propriétaire de la société Sertem groupe en charge des travaux qui font l’objet d’un contentieux avec le maire de Mermoz-Sacré Cœur, Barthélemy Dias, a essayé de corriger Barth au cours hier d’une conférence de presse animée par le Directeur général, Taslim Ngom, la directrice commerciale et marketing, Marième Ngom. Selon Barthélemy Dias, qui dit n’avoir jamais délivré d’autorisation de construire à la société, estime que le terrain se trouve sur son périmètre communal. Il exige l’arrêt des travaux. Cependant sur les actes administratifs à savoir le plan cadastral, l’autorisation de construire, c’est la commune de Fann-Point E-Amitié qui est identifiée.
Il s’agit du titre foncier 18. 794/Gr de Grand-Dakar qui lui a été attribué au départ par voie de bail emphytéotique (bail de longue durée (18 à 99 ans), qui confère au preneur un droit réel susceptible d’hypothèque selon le Larousse) par l’Etat du Sénégal au terme d’un acte administratif approuvé le 6 janvier 2004.
Sur la base de différents actes administratifs, un permis d’autorisation de construire a été délivré par la mairie de Fann/ Point E le 9 avril 2019 à la suite des démarches administratives opérées par le partenaire à savoir le groupe Sertem. Et le 6 mai 2019, le sous-préfet de l’arrondissement de Dakar-plateau, Djiby Diallo, a mis son approbation. D’après les promoteurs, par moments les travaux ont été arrêtés mais après vérification des services de la Direction de l’environnement, de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos), il y a eu main levée, rappelle le promoteur.
Par ailleurs, les Ngom accusent Barthélemy Dias d’avoir recruté des «nervis venus arrêter les travaux sans aucune forme ni document administratif légal. Ils ont forcé l’entrée sur le chantier et tout simplement volé le stock de ciment en place. Une campagne de dénigrement médiatique s’en est suivie portant diffamation au projet et au porteur du projet». C’est à la suite de ces évènements qu’une plainte a été déposée à la gendarmerie contre Barthélemy Dias pour les délits «de voie de fait, violation d’une propriété privée, abus d’autorité et vol».

Barth : «Le titre foncier est totalement illégal»
Entendu hier par la Section de recherches, le maire de Mermoz a montré qu’il n’a pas pour autant perdu sa verve. Il assène : «Ce sont les mêmes marabouts, les mêmes magistrats, les mêmes autorités qui sont derrière ces pratiques. Je vais, moi-même, donner les noms de tout ce beau monde. Il est temps que la République des voleurs cesse. Nous dénonçons la privatisation d’une plage publique. Le domaine public maritime est inaliénable.» Interrogé par Seneweb, il renchérit : «Il n’est pas, aujourd’hui, question de laisser ces pratiques continuer à perdurer. Comment une personne peut être attributaire de 4 mille m2 en l’ayant qu’à 2 000 F Cfa l’unité et revendre la moitié à un promoteur immobilier à presque un million le m2 ? Ces gens qui ont porté plainte contre moi sont dans l’erreur. Ils ont intérêt à comprendre que le titre foncier est totalement illégal.»

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