Même s’ils font partie des impactés du Covid-19 qui doivent bénéficier du soutien du gouvernement à travers le fonds du Force du Covid-19, certains bus Tata Aftu et des cars Ndiaga Ndiaye ont décidé non seulement d’augmenter le tarif de transport mais aussi de diminuer certains de leurs points de chute à Dakar. Interrogés sur ces décisions unilatérales, les uns et les autres chauffeurs de cars Ndiaga Ndiaye et bus Tata évoquent le manque à gagner qu’ils subissent depuis l’entrée en vigueur des mesures restrictives imposées aux véhicules de transport en commun.
Alors que le président Macky Sall a prévu dans le cadre du fonds du Force Covid-19 une enveloppe financière pour soutenir les secteurs impactés dont notamment le transport, certains chauffeurs des bus Aftu et des cars « Ndiaga Ndiaye » qui crient sur tous les toits de la baisse de leur chiffre d’affaires, ont délibérément diminué certains de leurs trajets habituels. À Dakar, aujourd’hui, c’est très rare de voir des bus et cars qui respectent leurs trajets habituels. Cette situation s’explique selon certains chauffeurs interrogés du manque à gagner qu’ils subissent depuis l’effectivité de la mesure de réduire le nombre de places à la moitié. « Nous ne pouvons pas continuer à faire des distances habituelles de nos lignes qui rapportent rien du tout. L’État a très tôt pris cette décision alors qu’elle devrait être accompagnée en amont. Même si aujourd’hui, il y a le fond qui sera alloué à notre sous secteur, nous estimons qu’il y a énormément de perte pour les transporteurs », a souligné un chauffeur de la Ligne 84 réagissant sous l’anonymat. À l’en croire, c’est difficile pour eux aussi de faire subir ces désagréments aux passagers qui ont l’habitude de prendre ces bus jusqu’aux lieux de travail ou de besoin. « Mais nous n’avons pas le choix », a-t-il conclu. À l’image de la Ligne 84 qui faisait plusieurs localités de la banlieue jusqu’à l’université Cheikh Anta Diop bon nombre de bus ou cars Ndiaga Ndiaye ont coupé leur trajet. En partance pour Petersen, notre second interlocuteur un chauffeur de la Ligne 55 qui fait Rufisque Centre ville de Dakar justifie cette nouvelle donne par le manque à gagner qu’ils subissent depuis l’entrée en vigueur de ces restrictions. « Comme vous constatez tous beaucoup de bus Aftu ont considérablement réduit leur nombre de ligne mieux les trajets habituels ont également connu des réaménagements. Et tout ça s’explique par la situation actuelle dont nos bus subissent sur le transport des usagers. », a-t-il expliqué invitant le gouvernement à allouer le plus rapidement possible l’enveloppe financière à Aftu.
Plus d’un mois après cette décision du Ministère des Transports de réduire le nombre des passagers dans tout véhicule en circulation, certains des bus Tata Aftu et les cars « Ndiaga Ndiaye » frappés de plein avec ce manque à gagner, ont non seulement augmenté le prix du transport à Dakar mais diminué certains de leurs trajets habituels.
