C’est un jargon bien de chez-nous dont le président Macky Sall aurait usé le 23 mars dernier lorsque le Sénégal envahi par la maladie à coronavirus en était à son 71e cas. Ce jour-là, la mine ferme et le ton grave, le Chef de l’Etat avait pris la pleine mesure de la gravité de la situation telle qu’il l’avait avoué himself pour décréter l’état d’urgence et édicter une batterie de mesures préventives pour lutter contre la pandémie.
C’est le 2 mars 2020 que le coronavirus est entré par effraction dans notre pays. Depuis, la note ne cesse de se corser sous le diktat d’une chaine de transmission très difficile à maitriser par les services du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Du côté des Sénégalais, c’était une première qu’une maladie élevée au rang de pandémie au mode de contagion ultra rapide en vienne à troubler leur quiétude dans un contexte de crise économique difficile.
Entre temps ,beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Car, tous les secteurs d’activités étaient aux arrêts. Les transports, les marchés, les déplacements, les écoles, certains emplois, des entreprises, bref ; tout était soudain grippé et lié au covid-19.Mais le 23 mars 2020,soit moins d’un mois après la déclaration de la pandémie sur notre sol, le Chef de l’Etat qui tenait un discours va-t-en guerre s’exprima ainsi : “Ce soir, mes chers compatriotes, et je vous le dis avec solennité, l’heure est grave…
“C’est en ces termes que le président Sall avait exprimé sa désolation face au 71e cas de covid-19 sous nos cieux. Comble du destin, du 23 mars au 12 mai, le Sénégal a affiché un bilan plus que macabre avec 19 morts et 1995 cas déclarés positifs au Covid-19.Lors de son discours à la Nation d’hier lundi ,le Chef de l’Etat a jugé nécessaire de procéder à un assouplissement de toutes les mesures préventives prises au départ.
Notamment, l’allègement du couvre-feu, du temps travail de l’administration, la réouverture des marchés et des écoles, ainsi que celle des lieux de culte ,entre autres. C’est dire qu’avec 71 cas déclarés positifs au covid-19,le président Sall parlait d’extrême gravité de la situation. Mais avec 1995 cas, il lâche le bride pour des raisons autres. Le chaos sur commande !
