Ce 29 avril 2020, le rapporteur des Nations Unies sur la justice transitionnelle Fabián Salvioli a appelé les Etats à ne pas octroyer de grâce, d’amnistie ou davantages dans l’exécution des peines des personnes condamnées pour crimes contre l’humanité ou crimes de guerre. Une déclaration qui a poussé les victimes d’Hissein Habré à monter au créneau pour demander le retour en prison de l’ancien président tchadien. Qui à cause de la pandémie du coronavirus a bénéficié d’une permission de 60 jours pour rentrer chez lui.
Dans un communiqué parvenu à emedia.sn, les victimes de Hissein Habré appellent les autorités sénégalaises à respecter et faire exécuter la peine prononcée par les chambres africaines extraordinaires, condamnant Hussein Habré à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, et à lui refuser tout bénéfice d’une exemption de peine. A les en croire, les autorités doivent s’assurer qu’il retourne en prison dès que les conditions le permettent. « Les victimes y veilleront », indique le communiqué. En outre, les victimes insistent sur « le révoltant déni de justice qui les laisse sans la moindre indemnisation depuis le jugement, il y a plus de trois ans, qui condamnait Habré à leur verser 82 milliards de francs CFA en dommages et intérêts ».
Il faut juste rappeler que le président de la République a, dans l’une de ses sorties, rassuré que l’ancien président tchadien retournera à sa cellule à la fin de la pandémie. Il a indiqué que cette décision de le placer en résidence surveillée « c’est une mesure d’ordre humanitaire et une précaution pour éviter des risques inconsidérés le concernant ».
