Covid-19: L’équation est asiatique, et si la solution était africaine ?

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         Depuis le début de ses ravages en Décembre 2019 dans un pays de plus d’un milliard d’habitants, le Coronavirus continue son bonhomme de chemin au calme. Il brave les soi-disant expertises des experts médicaux du Nord, fait déjouer les plans des plus grands laboratoires pharmaceutiques et de recherches médicales au monde et donne du fil à retordre aux pays, dits industrialisés et développés. Ces derniers, qui se croyaient invincibles, intouchables et à l’abri d’une quelconque catastrophe, broient le noir actuellement car se voyant impuissants et à la merci d’un petit truc invisible à l’œil nu. Nous en voulons pour preuve la Chine, d’où est partie la crise et qui s’est fait bien amocher, les Etats-Unis, superpuissance mondiale dont leur président se disait maîtriser la situation et qui se trouvent aujourd’hui être les plus touchés au monde (860 603 cas confirmés avec 48 201 décès pour l’instant) et d’autres pays européens et américains comme l’Italie, la France, l’Espagne, le Canada pour ne citer que ceux-là.

         Et pourtant, les dirigeants du Nord, mal au point, prédisaient au début une situation chaotique en Afrique si le virus venait à y débarquer. En effet, des individus tels Emmanuel Macron, président de la France, et Antonio Guterres secrétaire général de l’ONU, se sont permis d’émettre des doutes sur la capacité des pays africains à gérer l’avancée de la pandémie dans le continent. Ils sont allés, avec culot, jusqu’à prédire une hécatombe avec l’entrée de la crise en Afrique en partant du principe, probablement, de l’impuissance manifeste des soi-disant « grands » à endiguer le virus. Malgré tout ce qu’ils ont dit ou cru savoir, l’Afrique se porte mieux que les pays du Nord. En fait, selon le rapport du CDC Afrique de ce Mardi, le nombre de cas confirmé du coronavirus sur l’ensemble du continent africain s’élève à 23 505 avec 1 158 décès pendant que le monde est à 2 665 122 cas confirmés et 185 494 décès. Pas besoin d’être un crack en mathématiques pour conclure que le pourcentage de la part de l’Afrique dans le bilan mondial est loin d’être à la hauteur des prédictions.

         En réponse à la déclaration de Guterres, le Dr. Abdoulaye Bousso, directeur du centre des opérations d’urgences sanitaires, avait martelé : « C’est une attente que l’Afrique explose avec ce coronavirus parce que l’Europe est les Etats-Unis sont dans des difficultés. Mais je dis personnellement, non, nous avons les capacités à faire face à cette épidémie et l’ensemble des pays africains ont commencé à prendre des mesures qui ont des résultats ». A cette affirmation de Dr. Bousso, une vérité qui était enfouie jaillit : la capacité pour l’Afrique de gérer des crises sanitaire de grande envergure. Ne perdons pas de vue que l’Afrique a une expérience précieuse en matière de gestion épidémique car ayant fait l’objet de multiples crises. Nous en voulons pour preuve la crise à Ebola, entre 2014 et 2016, qui aurait emporté près de 11 315 personnes selon l’OMS. N’empêche que le continent, en particulier la Sierra Leone, a su se dresser contre cette crise et a, par conséquent, pu faire mentir les statistiques de départ qui présageaient des millions de morts alors qu’on final, il n’y avait eu que 3 956 morts.

Dans cette lutte contre le covid-19, l’Afrique fait mieux que les « grands » notamment des pays comme le Nigeria, le Rwanda et le Sénégal. Ce dernier, malgré les moyens logistiques et technologiques assez minces comparés aux « grands », fait des prouesses dans ce combat pour l’endiguement du virus. En effet, ce pays compte plus de cas guéris que de cas sous traitements à ce jour (257 cas guéris, 215 sous traitement). Des chiffres qui chantent la louange de ce pays dans le monde entier et qui atteste de l’efficacité de l’expertise africaine. De plus, des pays comme l’Afrique du Sud travaille sur un vaccin pendant que le Madagascar déclare par la voix de son président d’avoir trouvé un remède efficace contre ce virus. Un remède qui aurait fait des résultats probants mais à propos duquel l’OMS et les lobbies pharmaceutiques se montrent sceptiques sans raison. Tout ce pour dire que le continent africain pourrait, à juste titre, délivrer l’humanité des chaînes de ce petit. Mais cela, à conditions que les experts africains apprennent à se décomplexer. Car, ce continent compte de grands érudits, de médecins chevronnés et de scientifiques hors-pairs qui peuvent venir au bout du petit.

Bon ramadan et bon week-end !                 

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