Les forces de l’ordre réquisitionnées pour le respect des mesures édictées n’ont pas perdu de temps. A Thiès, nombreux sont les véhicules de transport immobilisés au commissariat du premier arrondissement de la cité du rail. Des transporteurs qui n’ont pas respecté l’état d’urgence décrété assorti d’un couvre de feu de 20 heures à 06 heures du matin.
« Nous avons des bus de 70 places, il y a aussi plus de 20 cars ’’Ndiaga Ndiaye’’, aux environs de 20 heures. On nous avait dit que la mesure entrait en vigueur aujourd’hui (mardi, 24 mars). Si on savait, une fois arrivé à Thiès, on n’allait s’arrêter là-bas. Il y a des femmes, et des enfants dans les bus depuis minuit », s’est plaint un chauffeur au micro de Radio Sénégal.
Dès l’entrée en vigueur de ce décret, un autre conducteur d’un véhicule sept places a été mis aux arrêts par la patrouille de police. « Je viens de Touba, et il n’y avait personne dans mon véhicule. Je m’apprêtais à rejoindre ma famille à Tivaouane. C’est au niveau du Rond-point de Nguinth qu’on m’a arrêté et pris mes pièces. Depuis 06 heures du matin, je suis ici désemparé », a-t-il confié à la même source.
Pour faire respecter les dernières mesures prises par le gouvernement, des sanctions pécuniaires sont infligées aux contrevenants. « On m’a arrêté à minuit, et après on m’a demandé de payer 6 mille F CFA. J’ai même mes reçus mais jusqu’à présent je n’ai pas pu récupérer mes pièces », a signalé l’un d’eux.
Pierre Mbakhane Gomis, le président du syndicat des transports routiers de la région de Thiès, affilié à la CNTS, fait dans la sensibilisation, pour le respect de la suspension du transport interurbain. Il invite ainsi tous les chauffeurs à rester et exercer leur métier dans leur région, et ce jusqu’à nouvel ordre.
