Conséquences de la fermeture aérienne de l’AIBD : Ce que le Sénégal va perdre en chiffre

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La mesure prise hier par le Gouvernement et consistant à fermer les frontières aériennes est inévitable dans un contexte marqué par la propagation à vitesse exponentielle du coronavirus dans notre pays qui a déjà enregistré 27 cas testés positifs. Mais elle n’est pas sans conséquences pour l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass qui va perdre des centaines de millions de francs par jour du fait de cette fermeture. La mesure prise, hier, par le Gouvernement sur recommandation
des experts du ministère de la
santé et de l’action sociale en collaboration avec ceux du ministère
du tourisme et des transports aériens et relative à la suspension
des vols en provenance d’Europe
et du Maghreb est bien appréciée.
Pour cause, tout le monde l’estime obligatoire dans un contexte de guerre contre le nouveau coronavirus apparu en décembre dernier à Wuhan, en Chine, et qui touche désormais tous les pays à travers le monde. toutefois, cette fermeture de notre pays aux vols en provenance de certains pays ne manque pas de conséquences pour notre pays en général et l’Aibd en particulier. Car, selon un agent de cet aéroport, elle concerne presque 10 vols par jour. Soit 300 vols dans le mois. A partir de jeudi, aucun vol en provenance ou à destination de certains pays d’Europe à savoir la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique et le Portugal et deux autres pays d’Afrique du Nord (Maghreb) que sont l’Algérie et la Tunisie ne sera accepté. Une décision radicale pour une cause mondiale. il s’agit de réduire la propagation du virus à couronne qui touche tous les pays du monde, et déclaré comme pandémie par l’organisation mondiale de la santé (oms). elle va entraîner un énorme manque à gagner pour l’économie nationale. En effet, notre pays va perdre des centaines de millions de francs par jour, selon un agent de l’Aibd qui confie que rien que la compagnie Air France rapporte à cet aéroport du Sénégal en moyenne, cinq millions de francs par jour. Quand un avion se pose sur le tarmac, dit-il, « il paye l’atterrissage et le parking. Il prend du kérosène, du catering (Ndlr, la nourriture), loge son équipage dans un hôtel en particulier le night stop lorsque cet équipage passe la nuit dans le pays, paye l’assistance au sol, les redevances du survol qui est du domaine de l’Asecna, … » Notre source considère que l’ensemble de ces activités, « c’est beaucoup d’argent » pour ne pas dire un manque à gagner énorme. « encore que c’est pour tous les secteurs », se désole notre interlocuteur qui explique que ces vols suspendus constituent ce qu’il appelle « les vaches à lait » de l’aéroport. « Air France, Sn/ Brussels Airlines, Ibéria, Royal Air Maroc (Ram)… sont les lignes les plus rentables et elles rapportent gros aussi bien à l’aéroport qu’aux autres secteurs comme l’hôtellerie, les agences de location de voiture, les agences de voyage, le change… A cela, il faut ajouter que tous les agents peuvent se retrouver en chômage technique. Car, aucune compagnie n’acceptera de louer des bureaux et payer des agents qui passent leurs journées à ne rien faire », a détaillé cet agent qui pense que l’aéroport c’est le maillon faible de la chaine de transmission. Toute la question est de savoir si, économiquement, le Sénégal sera en mesure de supporter toutes ces conséquences découlant de la fermeture de son aéroport à la plupart des compagnies qui y atterrissaient…

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