Coronavirus : Les dispositifs de lutte du ministère de la santé ne suivent pas dans les régions

0
323

Un enquête rondement menée par le journal Observateur démontre à suffisance que les gros moyens annoncés dans les médias par le Gouvernement pour lutter farouchement contre le Coronavirus n’existent qu’à Dakar. En réalité, les régions de l’intérieur souffrent énormément d’un déficit criard de moyens. Le professeur Moussa Seydi, Chef du service des maladies infectieuses de Fann, a remporté vendredi dernier, une bataille sur quatre déclarés positifs, en remettant sur pied la première victime. Seulement même si aucun cas suspect n’a été déclaré positif jusqu’hier dimanche 8 mars, la guerre est loin d’être gagnée. Cependant l’absence de moyens fait craindre le pire au bas de l’échelle. En effet les régions de l’intérieur souffrent énormément d’un déficit de moyens conséquents pour faire face au Covid-19.
Le poste de santé de Ndiassane ne dispose d’aucun moyen de lutte contre le Coronavirus
Premier victime de ce déficit de moyen selon nos sources, c’est le poste de santé de Ndiassane dans le département de Tivaouane. Dans ce centre, les infirmiers sont effrayés et n’ont pas le cœur à l’ouvrage. Aucun moyen logistique n’a été mis à leur disposition pour contrer cette redoutable maladie. Cette cité religieuse attire des fidèles et son personnel médical n’a pas été formé pour gérer le Covid -19.Pis, le poste de santé qui ne dispose que d’un seul masque et d’une seule bouteille hydro-alcoolique manque de tout.
Louga dispose d’une équipe mobile qui veille au grain
Dans le Ndiambour, même son de cloche. Dr Cheikh Sadibou Senghor, médecin-chef de la région médicale de Louga a certes indiqué tous les structures sanitaires relevant de ses compétences disposent de fiche individuelles permettant de recenser les cas suspects. Un équipe mobile bien formée ,intallée au site satellite du dispensaire de Santhiaba, se déplacera pour faire des prélèvements à acheminer à l’Institut Pasteur de Dakar ».
Kaffrine attend toujours des fonds
A Kaffrine, postes de santé, districts et cases de santé attendent toujours les moyens annoncés par le Chef de l’Etat. Le dispositif mis en place est très limité. Alors que les départements de Kaffrine et de Koungheul constituent des zones à hauts risques parce que frontaliers. Selon Dr Mamadou Moustapha Diop, médecin-chef de la région médicale de Kaffrine, aucun moyen ni aucun dispositif ne leur est encore donné pour faire face à cette pandémie.
Ziguinchor affirme être exposé au virus
A Ziguinchor ,récemment, les professionnels de la santé sonnaient l’alerte rouge. Mamadou Masané Diédhiou Secrétaire général de la sous-section SUTSAS de l’hôpital « Silence » portait leur voix : »Nous sommes tous livrés à l’épidémie faute de formations et d’équipements pour faire face au Coronavirus. Les personnels de santé de la région sont inquiets et demandent au ministère de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr de penser aux moyens dans le cadre de la formation et de l’équipement.
Linguère qui dispose de quatorze postes de santé est sans moyen de défense
Le district sanitaire de Linguère qui couvre quatorze structures de santé attend toujours le renforcement de matériel pour organiser une probable riposte contre le Coronavirus. Pour le thermo flash qui permet de déterminer la température du patient afin de la juger normale ou anormale, le centre de santé n’en dispose pas. Pour mettre à l’abri les personnels prestataires de service et éviter la contamination directe, le district sanitaire attend toujours de la hiérarchie une dotation suffisante en équipement de protection individuelle.
Indignation à Kolda
Au Fouladou,la lenteur dans la mise à la disposition du matériel de lutte contre la maladie est déplorée. Et c’est Amadou Dièye Camara, Secrétaire général national du Sames de la région qui monte au créneau. »Au niveau communautaire, chaque district, chaque poste de santé se prépare avec les moyens du bord. Les équipes de protection sont insuffisants et nous attendons les dotations en matériels de prise de température et de communication »,fait-il constater.
Scepticisme et rigueur classique à Diourbel
Le médecin-chef Dr Moussa Ndiaye donne des assurances : « Le dispositif que nous avons est classique et n’attend aucune épidémie. Chaque lundi matin, tous les postes de santé envoient leur rapports hebdomadaire. Ce n’est pas seulement le Coronavirus que nous surveillons, mais toutes les maladie infectieuses ». Mais les syndicalistes sont sceptiques. Pour eux, il est essentiel que le ministère de la Santé intervienne dans le cadre des besoins pressants et urgents de leur localité.
Ecœurement à Tambacounda
Alassane Touré infirmier chef de poste du quartier dépôt de Tambacounda avoue son impuissance. »Malgré la circulaire du ministre de la santé qui concerne l’ensemble du pays, le poste de santé que je dirige n’est pas outillé pour faire face à d’éventuels cas suspects. A part le lavage des mains, aucune autre disposition n’est de mise dans la région orientale du pays. Il n’y a ni thermo flash ni masque. Ce qui est déplorable de manière générale,conclut-il.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici