Coronavirus au Sénégal : Les transports en commun, véritable facteur de multiplication rapide

Le Sénégal a détecté, ce lundi, son premier cas de coronavirus. Depuis, les autorités sanitaires corsent les mesures de prévention pour circonscrire la propagation – très rapide – du virus. Mais force est de constater qu’à ce jour, ces dispositions sanitaires et sécuritaires n’ont pas été étendues à un large spectre et les changements de comportements attendus des populations sénégalaises, tardent à se voir. Malgré la montée d’un cran de la psychose suite à la confirmation du premier cas, les Sénégalais n’ont rien changé de leurs habitudes.Les transports en commun (Tata, DDD, clandos) sont toujours aussi bondés. Dans les minibus Tata, par exemple, difficile de garder la distance de sécurité d’au moins un mètre pour se protéger de la projection des postillons en cas de toux ou d’éternuements, vecteur du virus. C’est d’ailleurs là où réside le scepticisme de l’organisation mondiale de la santé qui craint une propagation incontrôlée et incontrôlable du virus en Afrique.D’ailleurs, le responsable des opérations de réponse pour l’organisation mondiale de la Santé, Dr Michel Yao a fait part de son inquiétude quant à l’engorgement dans les transports en commun, véritable ‘’facteur de multiplication’’.« On ne saurait prédire avec précision la situation. Nous avons beaucoup de villes où le transport en commun est très engorgé et cela peut constituer vraiment un facteur de multiplication rapide », craint-il.Ce fut le cas d’ailleurs avec Ebola. « On a vu le cas de l’Ebola qui est passé du milieu rural en milieu urbain en Afrique de l’Ouest et le ravage que cela a pu faire. Il est tôt d’anticiper sur le comportement du virus en Afrique parce qu’on a eu des cas de grippe assez importants dans certains pays en Afrique », prévient Dr Michel Yao.Ses craintes semblent être légitimées par la situation sur le terrain. Dans la plupart de ces transports qui quittent la très populeuse banlieue pour rallier le centre ville, les normes de sécurité susceptibles de barrer la route au coronavirus n’y sont pas respectées.

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