La première dame du Lesotho accusée d’avoir assassiné « sa rivale »

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Maesaiah Thabane, l’épouse du Premier ministre du Lesotho, s’est rendue à la police. Elle doit être entendue dans l’enquête sur le meurtre de la première femme de son mari.

Une épouse de Premier ministre interpellée. Mardi, Maesaiah Thabane, la femme du Premier ministre du Lesotho Thomas Thabane, est revenue d’Afrique du Sud où elle se trouvait depuis que la police avait publié un mandat demandant son arrestation. «Elle a été accusée de meurtre ainsi que huit autres personnes qui se trouvent au Lesotho et en Afrique du Sud», a déclaré Paseka Mokete, le commissaire de police adjoint, évoquant «un dossier solide» contre Maesaiah Thabane, 42 ans.

La quadragénaire est soupçonnée d’être impliquée dans le meurtre de Lipolelo Thabane, la première femme de son mari dont il était séparé depuis 2012. Toutes deux se disputaient le titre de «Première dame» : Lipolelo Thabane était allée jusqu’à déposer plainte et avait obtenu gain de cause en 2015. Un tribunal avait estimé qu’elle seule pouvait bénéficier des dépenses de l’État et que Maesaiah Thabane devait cesser «de réaliser toute fonction et de faire exercer tout droit qui revient à la plaignante en tant que Première épouse», selon le jugement rapporté par la BBC. Dans la pratique, Maesaiah Thabane ne pouvait donc être reconnue conjointe du Premier ministre, et bénéficier des avantages qui accompagnent ce rôle, tant que Thomas Thabane n’avait pas divorcé de sa première épouse.La vidéo du jour ➔[dzs_videogallery id= »example_youtube_videos »]

Lipolelo Thabane, 58 ans, avait été tuée en juin 2017, deux jours avant que Thomas Thabane ne prenne ses fonctions de Premier ministre, rappelle CNN. Dans le discours prononcé à l’occasion de son investiture, Thomas Thabane avait dénoncé un crime «insensé», commis par des tireurs non identifiés dans la banlieue de la capitale Maseru. Il avait épousé Maesaiah Thabane deux mois plus tard, lors d’une cérémonie publique.

Un appel passé depuis le lieu du crime… vers Maesaiah Thabane
«Les enquêtes révèlent qu’il y a eu une communication téléphonique sur le lieu du crime en question… avec un autre numéro de téléphone. Le numéro de téléphone est le vôtre», est-il écrit dans la lettre envoyée en décembre dernier à Maesaiah Thabane, avant qu’elle ne disparaisse. Un mandat d’arrêt avait été publié le 10 janvier, la quadragénaire ne s’étant pas présentée à la police après avoir été officiellement convoquée. «Ça n’a pas été facile, il y a eu de nombreuses tentatives de faire cesser cette enquête, avait dénoncé le mois dernier Holomo Molibeli, l’ancien chef de la police qui soupçonne le Premier ministre d’être mêlé au meurtre de sa femme. Je pense que ce que nous faisons est bien, tant que ma conscience est claire. Le peuple du Lesotho veut connaître la vérité et c’est notre mission est de parvenir à la vérité.»

Le mois dernier, le Premier ministre lui-même a été convoqué par la police lesothienne pour être entendu dans l’affaire. Son propre parti, la Convention des Basothos (ABC), a appelé à sa démission, ce qu’il a accepté courant janvier, mais sans préciser la date à laquelle il quitterait son poste.

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