Interdiction du plastique : Les mises en garde d’Abdou Karim Sall

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Le ton est assez martial pour laisser place au doute quant à la détermination du ministre Abdou Karim Sall à lutter contre le péril plastique. Lors d’un déjeuner de presse ce mardi, celui qui a en charge le département de l’Environnement s’est montré ferme sur la mise en œuvre effective de la loi 2020-04 du 30 décembre 2019, portant interdiction des produits plastiques.« La loi est faite pour être appliquée. Cette loi sera appliquée dans toute sa vigueur. Nous n’allons laisser aucun marché, aucun grossiste en rade. Nous ferons des décentes, des saisies et il y aura des amendes », prévient-il.La première loi votée en 2015 a pourtant connu un échec total. Il a fallu quelques semaines pour que les Sénégalais reprennent les vielles habitudes. D’ailleurs, révèle le ministre, les importations de sachets plastiques ont augmenté depuis lors de 20%, alors que la production a connu une croissance de 7%.Mais, d’après Abdou Karim Sall, c’est parce que la législation précédente trainait des lacunes. Cette fois-ci, assure-t-il, aucune faille n’a été laissée et l’Etat ira jusqu’au bout. « Nous ne voulons pas des actions d’éclats, mais des actions dans la durée. Nous allons travailler en collaboration avec les forces de défenses et de sécurité, les services du ministère du Commerce et des volontaires », promet-il.Pour le moment, les acteurs disposent de 3 mois à partir de la publication du décret d’application au journal officiel. La publication ayant été faite le 20 janvier dernier, l’entrée en vigueur aura donc lieu le 20 avril prochain. A partir de cette date, les carottes seront rangées définitivement et le bâton brandi.  « Les usines qui fabriquent des sachets d’eau n’ont qu’à prendre leurs responsabilités. On n’acceptera plus de sachet d’eau », met en garde Abdou Karim Sall.Il faut croire que le ministère s’est donné tous les moyens pour ne pas revivre la même expérience que celle de 2015. Et pour cela, les moyens de répression ne manquent pas. « Il y a 15 articles (de 25 à 39) qui parlent uniquement des sanctions », rappelle-t-il.Cependant, malgré le ton ferme, le ministre espère tout de même qu’on n’aura pas besoin de recourir à des sanctions. Il invite ainsi les Sénégalais à comprendre la portée de la loi et à faciliter son application pour le bien de tous.

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