(UNIVERSITÉ DE DIAMIADIO) Après avoir été indemnisé par le Sénégal à hauteur de 13 milliards / Bictogo, chercherait-il à soutirer au trésor Sénégalais de nouveaux milliards ?

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Dans l’affaire dite des visas biométriques,  l’homme d’affaires Ivoirien avait réussi à  » soutirer  » au trésor Sénégalais en terme d’indemnisation la très grosse somme de 13 milliards. Aujourd’hui,  le revoilà intenter une nouvelle action en justice pour contester  la « décision unilatérale »  prise par le Ministère de l’Enseignement Supérieur du Sénégal de mettre un terme à la convention liant le groupement MARYLIS BTP-MONOFASICA-TOUBA MATÉRIAUX et l’État du Sénégal, relative à la construction de l’Université Amadou Makhtar Mbow sise à Diamniadio. Cette décision  semble lui avoir été notifiée  par courrier en date du 27 décembre 2019.

Le ferait-il pour se remplir encore les poches ? Voilà la question qui devrait désormais tarauder les esprits.

En effet,  le très futé businessman  vient officiellement d’actionner ses avocats par le biais de sa  société  sous le prétexte de  sauvegarder ses intérêts. Bictogo, par l’entremise  de ses conseils , réfute les motifs allégués non sans manquer de relever à l’endroit de l’autorité concédante  que l’esprit qui a gouverné la signature et l’exécution du marché, les dernières discussions et décisions relatives à sa réévaluation financière, le projet de signature d’un avenant et la production d’un nouveau planning d’exécution, sont autant d’actes en contradiction avec la décision de résiliation opérée.

L’ivoirien de jouer à la victime en déclarant que la décision ruine deux ans de négociations entre les parties pour lever les blocages freinant la bonne exécution de ce projet.

Pourtant,  à y voir de plus près, l’on remarque clairement que Bictogo est  bien en retard sur ses engagements et devrait même être poursuivi devant la justice.  En effet,  l’université conçue pour être un pôle d’excellence capable d’accueillir 30 000 étudiants  devait être fonctionnelle  depuis octobre  2019. Seulement,  au moment où  ces lignes sont écrites,  le degré d’exécution  des travaux est estimé,  environ,  à 35% alors que deux années se sont écoulées.  D’ailleurs,  l’homme d’affaires ne niera nulle part ce retard. Il se contentera juste de dire que la nature du sol qui devait supporter les fondations des bâtiments était autre que ce qui avait été prévu dans le projet initial. À  travers la presse ivoirienne,  il dira ce qui suit : « On a dû faire face à un sol argileux. Naturellement pour construire une université, il fallait donc faire des fondations plus solides. De 2 milliards FCFA (3,05 millions d’euros, ndlr)  nous sommes passés à des fondations qui nous ont coûté 15 milliards FCFA (22,9 millions d’euros,  ndlr). Donc, il y a eu un surcoût. On a donc pris sur nous de refaire l’étude. Dans la réalisation de l’étude, on s’est rendu compte que le projet était sous-évalué… « Au mois de juin, j’ai rencontré les autorités sénégalaises, le ministre des finances et le ministre de l’enseignement supérieur pour leur dire que le projet est sous-évalué et qu’il nous est difficile de continuer la construction de l’université qui initialement était prévue pour 128.000 m2 et on se retrouve à construire 250 000m², soit une augmentation de 50% de surface à construire. »

Une belle parade pour s’affranchir de son incapacité à honorer le contrat signé avec l’État du Sénégal. 

Aujourd’hui,  quand il ose encore espérer des indemnités pour ce fallacieux motif de « résiliation unilatérale et abusive de contrat », il oublie que , cette fois, que c’est au tour du Sénégal de se faire indemniser. 

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