u nombre de 7 aujourd’hui, les «sages» du Conseil constitutionnel, sont encore les seuls habilités à validé ou non la candidature de Macky Sall pour un troisième mandat.
En 2016, alors qu’ils étaient cinq membres, ils avaient validé les sept ans de Macky Sall au pouvoir ; or que le principal concerné avait fait état au début de cinq ans. A la fin des courses, il s’était conformé à la décision du conseil Constitutionnel. Ce scénario, va-t-il se répéter. Seuls les 7 membres du Cc ont la réponse lorsqu’ils vont porter leurs robes pour statuer le moment venu.
Macky s’était conformé à la décision des sages pour rester 7 ans au pouvoir
Le président Macky Sall avait annoncé lors d’une allocution télévisée, en 2016, notamment en février, un mardi 16, qu’il renonçait, sur avis du Conseil constitutionnel, à réduire son mandat en cours de sept à cinq ans, et qu’il soumettrait son projet de révision constitutionnelle à référendum le 20 mars prochain.
«Sur l’application de la réduction du mandat en cours du président de la République, le Conseil constitutionnel considère que cette disposition doit être supprimée, au motif qu’elle n’est conforme ni à l’esprit de la Constitution, ni à la pratique constitutionnelle », avait déclaré Macky Sall, avant de préciser : « j’entends me conformer à la décision du Conseil constitutionnel. En conséquence de quoi, le mandat en cours du président de la République connaîtra son terme en 2019».
Dans son allocution, Macky Sall a expliqué son choix. Un choix juridique, puisqu’il se doit de respecter la Constitution et plus précisément l’article 92, qui oblige toute autorité à respecter les décisions du Conseil constitutionnel.
« L’article 92 de la Constitution m’y oblige. Je cite : “les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent au pouvoir public”. Je ne saurais déroger à cette règle », a expliqué le président sénégalais.
Le mouvement «Y’en a marre», avait affiché un profond désarroi. «C’est une immense déception. Le pays stagne une fois de plus dans la politique politicienne. Macky Sall avait une occasion unique de tourner le page. C’est un gâchis pour le pays», avait déclaré Fadel Barro.
Le Forum civil avait indiqué : « c’est une grande frustration pour la population. L’Histoire nous a assigné une responsabilité à l’échelle locale, à l’échelle de l’Afrique. Il fallait dépasser les questions de droit et afficher une volonté humaine».
Toutes les organisations politiques et civiles avaient organisé des conférences de presse pour dénoncer la décision des «sages».
L’histoire va-t-il bégayer ?
Tout dépendra de la décision qui sera prise par le conseil Constitutionnel sur le 3e mandat de Macky Sall. S’il déclare que le président actuel ne peut pas briguer un 3e mandat ou le contraire, Macky sera obligé de se plier.
« J’entends me conformer à la décision du Conseil constitutionnel », avait déclaré Macky Sall lors que les 5 «sages », avaient décidé qu’il allait faire un mandat de 7 ans et non 5.
Aujourd’hui, tout un pays retient son souffle. Les 7 «sages» sont fortement entendus sur cette question. L’histoire va-t-elle se répéter ? Demain, il fera jour.
De 5 à 7 membres
Le Conseil constitutionnel passe de 5 à 7 membres: Mame Bousso Diao Fall et Seydou Nourou Tall ont rejoint le Cercle des Sages.
A la 11ème position sur les quinze (15) points de la réforme constitutionnelle proposés par le Chef de l’Etat, Macky Sall au référendum du 20 mars 2016, l’augmentation du nombre de membres, de cinq (5) à sept (7), du Conseil constitutionnel est maintenant officielle.
Respectivement ancien Procureur général près la Cour d’Appel de Saint-Louis et Professeur des Universités, titulaire de chaire en droit public et sciences politiques, Mame Bousso Diao Fall et Seydou Nourou Tall ont été nommés par décret présidentiel signé le 19 mai 2017 par le président de la République sur proposition du Président de l’Assemblée nationale, pour intégrer le cercle restreint des «sages» du Cc. Une «nomination (qui) est venue parachever la réforme», relève le président du Conseil Constitutionnel, Pape Oumar Sakho.