Coronavirus : Pourquoi les Daaras sont livrés à eux-mêmes ?

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Les Daaras sur la sellette ! C’est ce qu’on est tenté de dire vraisemblablement sur la crise sanitaire mondiale dans laquelle sont plongés plusieurs pays du monde. Y compris le Sénégal qui compte à ce jour 27 cas de malades touchés par le Covid-19 dont deux (2) guéris. Cette situation plus que préoccupante suscite de grandes inquiétudes sur la condition actuelle des talibés qui sont des milliers à arpenter tous les jours, les rues, dans les quatre coins du pays, à la recherche d’aumône. Ces pensionnaires des Daaras à la fleur de l’âge sont aujourd’hui très exposés à cette maladie dangereuse du Coronavirus qui continue de faire trembler les plus grandes puissances économiques mondiales dont le système sanitaire est jusque-là des plus outillés.Publicité

Pour freiner la propagation du Covid-19, le Chef de l’Etat Macky SALL a pris le 14 mars dernier, d’importantes mesures de prévention. Cependant, beaucoup de Daaras semblent écartés de ce dispositif de prévention. En réalité, les Daaras devraient être au premier rang des structures sur lesquelles il faut accentuer la prévention du fait de la promiscuité dans laquelle vivent ces enfants qui sont parmi les couches les plus vulnérables de la société.

Dans sa livraison de ce mardi 17 mars, l’Observateur a donné la parole à un responsable de Daara à Diourbel.
«On a au besoin de gel, de savon, d’eau de javel. Nous nous débrouillons avec nos propres moyens, mais ce n’est pas suffisant, regrette Serigne Abdou Ahad Cissé. Et dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, les daaras ont le sentiment d’avoir été laissés à eux-mêmes. «Nous essayons de suivre les recommandations des autorités sanitaires, mais nous ne pouvons pas ne pas nous rassembler. Il faut que tous les apprenants se retrouvent ici dans les daaras mais jai l’impression qu’on nous a oubliés dans les aides. Par exemple, pour faire la désinfection, il nous faut du matériel de prévention», explique Serigne Abdou Ahad Cissé. Dans les autres daaras visités dans la commune de Diourbel, le décor est le même : aucune mesure d’hygiène, même pas un dispositif de lavage des mains.

Cette situation doit impérativement attirer l’attention des autorités pour intégrer les Daaras dans le dispositif national de prévention, car ces petits apprenants du saint Coran sont de potentiels vecteurs de la propagation de la maladie du Covid-19. Et il s’agira de les protéger au même titre que nos enfants éduqués au sein des maisons. Ils constituent tous autant qu’ils sont la relève de demain

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