Le nombre fou de migrants refoulés par l’Algérie vers le Niger depuis janvier

0
200

Depuis janvier, l’Algérie a expulsé près de 20 000 migrants africains, y compris des femmes et des enfants, vers le Niger voisin, souvent dans des « conditions brutales », selon l’ONG locale Alarme Phone Sahara.

Cette organisation, qui aide les migrants dans le désert entre l’Algérie et le Niger, a comptabilisé « exactement 19 798 personnes expulsées de janvier à août 2024 », d’après son responsable de la communication, Moctar Dan Yaye. Depuis 2014, des migrants en situation irrégulière, principalement originaires du Niger mais aussi d’autres pays africains, sont régulièrement expulsés d’Algérie, un point de transit vers l’Europe.

Les expulsions se font « dans des conditions brutales », avec parfois des « conséquences mortelles », dénonce l’organisation dans un rapport publié fin août. « Les migrants sont arrêtés lors de rafles dans les villes, à leurs domiciles, sur leurs lieux de travail ou à la frontière tunisienne, puis regroupés à Tamanrasset (dans le sud de l’Algérie) avant d’être transportés en camions vers le Niger », précise Moctar Dan Yaye à l’AFP. Les expulsés nigériens sont conduits jusqu’à Assamaka, le premier village du Niger où ils sont pris en charge par les autorités locales.

Les migrants d’autres nationalités africaines sont déposés au « point zéro », une zone désertique marquant la frontière entre les deux pays, et doivent marcher 15 km sous des conditions climatiques extrêmes pour atteindre Assamaka, ajoute M. Yaye. Après leur enregistrement par la police nigérienne à Assamaka, ils sont hébergés dans des centres de transit gérés par des agences onusiennes et italiennes avant d’être progressivement transférés vers d’autres centres à Arlit et Agadez, deux grandes villes du nord du Niger, explique-t-il.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici