Le Sénégal et ses démons: Scandale sur Scandale

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Akilee, le bradage du littoral, l’affaire Batiplus ; voilà les dossiers qui défraient la chronique ces derniers jours dans un pays ou les scandales se suivent et se ressemblent. Avant eux, il y avait les dossiers sur le pétrole et le gaz, sur les contrats de l’eau, sur les fraudes fiscales pour ne citer que ceux-là. Des contrats frauduleux et déséquilibrés dans lesquels l’intérêt national est lésé, des milliards et des milliards qui fuient notre pays vers des caisses étrangères, des individus qui s’enrichissent au détriment d’un peuple dont le sang est sucé ; C’est ainsi comment le Sénégal se porte !

Dans un pays de moins de seize millions d’habitants, mois d’un pourcent de la population le vampirisent et constituent ce « goulot d’étranglement » dont parle Cheikh Yérim Seck dans son livre qui avait soulevé un énorme tollé au moment de sa sortie. Ces messieurs, avec leur longévité légendaire, leur cupidité sans égal, leur manque de scrupule manifeste, tiennent le pays en otage en se servant dans le dos de ceux pour qui ils sont censés travailler. Pire encore, ils collaborent avec l’ennemi sans aucun remords pour mieux se remplir les poches ou du moins, pour mieux croquer les os de leurs concitoyens.

Le Sénégal est un pays où l’invité est roi, l’étranger se permet de faire ses lois en enfreignant les siennes sans aucun risque apparent. Ils viennent chez nous, s’y établissent tranquillement, bénéficient de notre hospitalité historique et reconnue puis empoigne notre économie en toute liberté. Tout cela, en parfaite connivence avec ceux dont la mission est de veiller à éviter ce genre de pratique et de protéger les intérêts de leurs gouvernés.

La plus illustre manifestation du patriotisme, consiste à s’acquitter de ses devoirs fiscaux dès que les conditions sont réunies. C’est basique et classique ! L’Etat est un moteur de charges qui ne peuvent pas se couvrir sans la participation massive des populations à travers le versement de l’impôt. Ce dernier, représente une part prépondérante dans l’économie d’un pays quelconque. Chez le juge père Kèba Mbaye dont le dernier discours de 2005 à l’UCAD reste malheureusement jusqu’à présent sans écho, l’évasion fiscale paraît être comme une chose banale. Dans les plus hautes sphères du pays, là où l’acquittement de l’impôt doit être de rigueur, les fraudes fiscales sont de plus en plus présentes. Certains préfèrent thésaurisent leur argent dans les paradis fiscaux que d’en extraire une minime partie pour le verser dans le trésor public. Et cela, même les multinationales étrangères ne s’en défont point. Ce qui témoigne une absence de patriotisme, de courage et d’intangibilité quant à la politique économique du pays. Et à côté de ces milliards qui nous filent entre les doigts, ils se permettent d’aller contracter des dettes en notre nom pour soi-disant financer des projets de développement. Que des « goulots d’étranglement » dans un pays déjà suffoqué !

Les scandales se suivent et se ressemblent, se succèdent et s’enterrent mutuellement. De plus en plus, des dossiers scandaleux voient le jour et révèlent la manière singulière et défavorable aux citoyens dans laquelle le pays est géré. Nous n’en avons pas encore eu notre dose, d’autres dossier attendent d’être activés : la lave est toujours dans le volcan. Ce qui est mis en évidence n’est que la partie visible de l’iceberg, le pire est à venir. Tout cela pour ainsi conclure que nous sommes mal barrés !   

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