Des vidéos à la limite pornographiques, des photos impudiques et troublant l’opinion publique, des aveux éhontés et dénudés de tout remords sont les ingrédients qui alimentent la toile au Sénégal depuis un certain temps. On se croirait dans un film Hollywood ou dans une série Novelas où le sexe n’est rien d’autre que le sexe dans toute sa banalité. De ce fait, la peur s’installe dans les cœurs : Peur de voir une jeunesse basculer dans le côté obscure, peur de constater que nos valeurs culturelles et religieuses sont foulées au pied avec une magnifique aisance, peur de se rendre compte de ces taches de notre société qui reflètent ce qui se passe sous les rideaux, peur d’assister à la tombée si brutale des masques…bref, la peur s’installe !
Au Sénégal, la dégradation des mœurs, la perdition et la perversion de la jeunesse deviennent de plus en plus constatables. La société s’enfonce au jour le jour dans une perte des valeurs totale et regrettable : de la pornographie gratuite jouée par des jeunes au seuil de la majorité ; des soirées privées teintées par des pratiques et des actions malsaines et illégales qui se trouvent être cautionnées par des personnalités haut placées, de la drogue qui se consomme et qui circule avec la complicité nette de certaines personnalités…c’est le chaos aux sens propre et figuré du terme.
La jeunesse, la société de manière générale, part à la dérive. Ces comportements indécents et impudiques combinés à l’irresponsabilité et à l’immaturité manifestes qui s’expriment, nous en disent long sur l’avenir de notre société. Dis-moi quelle jeunesse tu as et je te dirais quel avenir tu auras, pour paraphraser l’autre. La délinquance juvénile prend des proportions inquiétantes dans un contexte où la responsabilité des jeunes est mise au défi devant la situation actuelle du monde.
Ne nous voilons pas la face. L’affaire de la cité Mixta, où des jeunes se sont retrouvés au lendemain de la Korité pour faire des trucs, n’est que la partie visible de l’iceberg. Certes, c’est la goutte d’eau qui a fait déverser la vase. Mais des choses plus obscènes et plus condamnables se passent autre part en connivence des gens de renom dans ce pays. Seulement eux, ils la jouent discret. Ceci étant dit que les racines du mal sont profondes.
Dans ce pays, le laisser-aller, le je-m’en-foutisme, l’indulgence illégitime (maslaa), l’impunité et la justice à demi-mesure doivent être balayée à coup de pied. Il est plus que l’heure de préserver la jeunesse, de la protéger contre les tentations de son temps et surtout contre elle-même, ainsi que les générations à venir. Sinon, il sera venu un moment où le point de non-retour sera atteint. Là, on assistera à un pourrissement global d’une jeunesse qui était mal partie puis poussée dans ses retranchements.
A moi et à mes pairs (jeunes), c’est le moment d’opérer une prise de conscience et un retour en arrière réfléchi. Nous disposons d’une assise culturelle très riche et un passé bondé d’enseignements et de leçons de moral. Nos valeurs coutumières et traditionnelles, ancestrales et religieuses ne nous permettent pas certains drapages et devraient nous servir de bouclier dans ce monde glissant dans lequel le basculement est un aimant. Si nous nous perdons, c’est tout une nation qui s’égare.
Dewenaty, jummah Mubarack et bon Week-end !
