Mauvais traitement ou mauvais diagnostic ?!

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         Que s’est-il passé ?

Cette question ne cesse de me tarauder l’esprit depuis un certain temps ou disons depuis que la situation a commencé à s’aggraver dernièrement. A mon sens, c’est une question légitime dans la mesure où les choses ne semblent pas aller mieux pour nous. Pire encore, nous sombrons de plus en plus au fur et à mesure que l’horloge tourne. En effet, au début de cette pandémie, le Sénégal s’était vu épargner de figurer dans la liste des premiers hôtes du virus. Il a fallu qu’on attende près de trois mois, en Mars pour être exact, avant de constater les premiers cas de covid-19 chez nous. De ce fait, la lutte et les mesures d’endiguement entreprises par nos autorités combinées à la résilience de nos blouses blanches donnaient d’excellents résultats au grand plaisir des sénégalais. Nous étions parvenus à canaliser le virus, en évitant des décès, et à réaliser un nombre spectaculaire de guérison à telle enseigne que le nombre de cas guéris dépassait celui de cas sous traitement. Ceci nous avait valu une notoriété internationale sans équivoque. Mais aujourd’hui, il semblerait que cette notoriété s’effrite compte tenu de l’empirement évolutif de la situation. C’est là que ma question trouve tout son sens et dont je me ferai un plaisir de répéter : que s’est-il passé ?

         Au début, la situation paraissait être sous contrôle : des infectés guérissaient, les cas sous traitement se maîtrisaient pour éviter des décès et les cas communautaires se faisaient rares. Mais aujourd’hui, c’est l’inverse qui se fait sentir. A cet effet, plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de ce renversement de situation. Nul n’est sans savoir que le sénégalais bat tous les records en matière d’INCONSCIENCE. A ce stade, aussi dingue que cela puisse être, il y a même certains sénégalais qui ne croient toujours pas à l’existence du virus dans le pays ou dans certaines zones. En effet, les sénégalais poursuivent leurs habitudes comme à l’accoutumé en foulant ainsi au pied les mesures barrières de base : les rassemblements sont toujours au rendez-vous dans les marchés, les places publiques, les cérémonies traditionnels…les poignées de main ainsi que les accolades se donnent sans souci, les déplacements interurbains s’effectuent de plus bel de même que les avions atterrissent en douce. Toutes ces pratiques inconscientes sont réputées pour être les vecteurs les plus rapides pour la propagation du virus. Malgré cela, la routine ne s’est pas cassée et les sénégalais continuent de se comporter comme si de rien n’était.

         Soit c’est cela, soit il y a une supercherie et une mascarade qui se cachent derrière toute cette histoire. En effet, le timing des décisions de nos autorités est d’autant plus suspect que bidon. A l’orée de Mars 2020, au moment où le nombre de cas répertorié n’en était qu’à une dizaine, le président avait levé le ton et avait déclaré la guerre à la pandémie en prenant des mesures drastiques qui s’avéraient opportunes dans l’immédiat. Deux mois plus tard, il réapparaît et adopte un nouveau regard en prêchant une sorte de cohabitation avec le même ennemi auquel il avait déclaré la guerre auparavant en reculant sur presque toutes les mesures anti-covid prises au préalable pendant que le nombre de cas positif s’élève à presque 2 000 avec une vingtaine de décès. N’est-ce pas suspect et incohérent ? Certes, on peut concevoir un changement de stratégie, l’adoption d’une nouvelle approche en ce sens qu’on ne peut pas continuer à se confiner et à garder nos activités en standby éternellement mais comme je le disais, il y a un problème de timing qui se pose. C’est pour cela que des doutes planent autours de la véracité des chiffres qui s’avancent et la gravité réelle de la situation comme le laissent entendre les gens qui sont là-haut. Quoi qu’il en soit, l’incohérence est flagrante !

         Qu’est-ce qui s’est passé ? La question se pose toujours et les réponses peuvent être multiples et de toute sorte en se basant seulement sur le comportement des sénégalais face à cet « intrus capricieux » et aux décisions de ceux qui sont censés nous protéger et surtout nous dire la vérité. A cette question de départ, j’ajoute celle-ci en guise de matière à réflexion et de conclusion : qu’est-ce qui est en train de se passer ?

Mubarack !      

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