PLACE BANCAIRE SÉNÉGALAISE: Les chiffres clés de 2019

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Ahmadou Al Aminou Lô, le Directeur national de la Bceao pour le Sénégal, s’est réuni, ce mercredi, avec les responsables des établissements de crédit de la place. Rencontre qui a permis de passer en revue la situation du système bancaire sénégalais, composé de 25 banques et 4 établissements financiers. Les statistiques provisoires de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest renseignent que l’activité des établissements de crédit est restée dynamique à fin décembre 2019, à un rythme plus soutenu que l’année précédente. Le total bilan des établissements de crédit est ressorti à 7.675,5 milliards, en progression de 425,7 milliards (+5,9%), comparativement à la même période de l’année précédente.Le Total Bilan c’est la somme des actifs, à savoir les immobilisations, les stocks, les créances, les disponibilités ou la somme de tous les passifs, à savoir le capital social, les réserves, les résultats, les dettes… Les taux de base bancaires, eux, sont compris entre 6,5% et 9,0%. Le taux de base moyen est resté stable à 8,2% selon la Bceao. Les plafonds des taux débiteurs des banques varient entre 11,6% et 14% tandis que les taux créditeurs s’établissent entre 1% et 8,9%. Les emplois nets, quant à eux, sont passés de 6.331,2 milliards en décembre 2018 à 6.775,5 milliards en décembre 2019, sous l’impulsion des crédits qui se sont inscrits en hausse de 356,3 milliards (+8,0%) pour se chiffrer à 4.881 milliards de francs Cfa. «Nous continuons à avoir des créances en souffrance, c’est-à-dire les crédits qui n’ont pas été payés à temps qui représentant 18.8% de l’ensemble des crédits», a, cependant, regretté le Directeur national. «Le taux de créances en souffrance est de 732 milliards, un chiffre qui peut paraître important mais c’est le chiffre brut, le chiffre net est moyennement important puisque les banques ont provisionné une bonne partie, car le taux est de l’ordre de 5.9%», ajoute-t-il. Il renseigne que l’Etat du Sénégal s’est engagé à modifier la loi sur le tribunal du Commerce pour lui permettre d’hériter d’anciens dossiers et d’accélérer ainsi la procédure de résolution. Saluant le travail abattu par ledit tribunal, il souligne cependant, que l’institution a besoin de renforts en termes de personnel et de matériel. Les questions de la cybercriminalité, de la centrale des bilans, du renforcement du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et du ravitaillement du système en billets de petites coupures et en pièces de monnaie, ont aussi été au cœur des discussions.

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