Guinée Bissau : La CEDEAO brandit le bâton contre les « acteurs qui n’agiraient pas dans le sens de la normalisation politique et institutionnelle »

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Malgré le souhait de la Cour suprême bissau-guinéenne qui semble vouloir l’extirper de la résolution de la crise post-électorale, la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest veut jouer pleinement son rôle pour le retour de la paix et de la stabilité politique dans ce pays. C’est à travers un communiqué sorti ce vendredi 21 février que, la Commission de la CEDEAO s’est exprimé sur les dernières évolutions de cette crise et a réitéré sa position de voir le processus électoral être bouclé non sans brandir des menaces contre ceux qui agiraient dans le sens contraire.

Informée du nouvel arrêt de la Cour suprême du 14 février, demandant à la Commission nationale électorale l’apurement des résultats électoraux compilés au niveau des dix (10) régions d’ici le 24 février 2020 conformément à son Arrêt du 11 janvier 2020, la commission de la CEDEAO tient à rappeler que les résultats définitifs ont été annoncés par la CNE le 17 janvier et confirmés par la suite les 21 janvier et 4 février.

« Sur cette base, la commission rappelle son communiqué du 22 janvier par lequel elle prenait acte des résultats et félicitait le vainqueur », ajoute le document dont Dakaractu a reçu copie.

Cependant, la Commission de la CEDEAO tient à ce qu’un dialogue constructif soit de mise entre les différentes institutions notamment la Cour suprême et la Commission nationale électorale pour une résolution rapide du contentieux électoral.

Dans la même veine, l’instance exécutive de la CEDEAO « réitère son invitation à la Commission nationale et à la Cour suprême de coopérer de manière constructive afin de sauvegarder l’intégrité du processus électoral, condition et gage de la paix et de la stabilité du pays ».

En revanche, la commission informe que des « sanctions pourront être prises contre tous les acteurs qui n’agiraient pas dans le sens de la normalisation politique et institutionnelle en Guinée Bissau ».

Lors de leur face à face avec la presse, les avocats du candidat déclaré élu par la Commission nationale électorale avec 53,55% des voix, avaient demandé à la CEDEAO de tirer les conséquences politiques et juridiques de l’attitude des juges de la Cour suprême visant à l’écarter de la résolution de la crise post-électorale. À la lecture de cette sortie de la Commission de la CEDEAO, tout indique que cette interpellation n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. 

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